| SAUCIER, subst. masc. I. − ART CULIN. A. − Officier de cuisine chargé de préparer les sauces dans les grandes maisons d'autrefois. Dans les maisons montées au complet, il y a un cuisinier en chef, un rôtisseur, un saucier (Audot, Cuisin. campagne et ville, 1896, p. 682). B. − Cuisinier spécialisé dans la préparation des sauces dans les grands restaurants. L'art du saucier consiste à marier les éléments dont il dispose, à les fondre de manière à obtenir un tout qui s'harmonise (Ali-Bab, Gastr. prat., 1907, p. 96). − En appos. Maître saucier. Les commis sauciers, instruits des grandes recettes de la maison, se grillaient la figure pour la gloire de la cuisine française et cinquante francs par mois (Hamp, Marée, 1908, p. 66). II. − MAR. ,,Plaque de fer ou morceau de bois creusé dans lequel on fait porter le pied d'un étançon, pour l'empêcher de glisser`` (Jossier 1881). REM. Saucerie, subst. fém.,art culin. a) Office de saucier dans les grandes maisons d'autrefois. (Dict. xixeet xxes.). b) [Au Moy. Âge] Partie de la cuisine. Cette existence patriarcale finit avec le moyen âge. Les communs, lingerie, fournil, saucerie (...) s'éloignent du logis principal et la demeure prend un aspect privé (Morand, Londres, 1933, p. 20). Prononc. et Orth.: [sosje]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1285 cuis. (Ord. de Philippe le Bel ds Du Cange, s.v. salsarius: saussier); 2. 1773 mar. (Bourdé de Villehuet, Manuel des marins d'apr. FEW t. 11, p. 109b). Dér. de sauce*; suff. -ier*. Bbg. Livingston (Ch. H.). Old French saucier, essaucier. Mod. Lang. Notes. 1955, t. 70, pp. 280-282. |