| SATINÉ, -ÉE, adj. A. − Qui a l'aspect lustré du satin. Étoffe satinée. Cette couverture satinée et de couleur tendre (A. Daudet,Jack, t. 2, 1876, p. 120). ♦ [En parlant d'une couleur, d'un reflet] Ces feuilles [du bananier], d'un beau vert satiné, ont environ un pied de large et six pieds de long (Bern. de St-P.,Harm. nat., 1814, p. 63).Si, après la dessiccation de cet enduit, on obtient, au moyen de quelques coups avec une brosse douce, un éclat satiné, alors l'outremer a les qualités nécessaires (Manuel du fabricant de couleurs, t. 1, 1884, p. 400). − Spécialement ♦ IMPR. Papier satiné. Papier apprêté et calandré de telle sorte qu'il présente une surface lisse particulièrement favorable à l'impression des clichés (d'apr. Voyenne 1967). Les papiers satinés ou glacés sont (...) comptés par des ouvrières spéciales, puis emmagasinés dans des pièces bien sèches et aérées (Chelet,Lithogr., 1933, p. 38). ♦ SYLVIC. Bois satiné. ,,Bois précieux, très dur, lustré, dont on se sert pour la fabrication des meubles de haute qualité. Se dit tout spécialement d'un grand arbre des Indes: le « Chloroxylon swietenia » dont le bois a le lustre du satin`` (Forest. 1946). Empl. subst. Satiné jaune, rouge. Table T.S.F. en satiné et chêne massif ciré (Catal. jouets (B.H.V.)1936). B. − P. ext. Qui a un aspect doux et soyeux. Peau satinée. La figue dont une pluie bienfaisante a déchiré la robe satinée (Sand,Lélia, 1839, p. 364).Sur les joues satinées [du nouveau-né] tremblait l'ombre des cils blonds, fins comme du duvet (Roy,Bonheur occas., 1945, p. 448). − Empl. subst. Le satiné de la peau. Des noms d'héroïnes (...) se pressaient sur mes lèvres sans qu'aucun ne convînt et ne s'appliquât pourtant à cette tête douloureuse et charmante, au satiné de cette nuque de neige (Lorrain,Sens. et souv., 1895, p. 73). Prononc. et Orth.: [satine]. Att. ds Ac. dep. 1694. Fréq. abs. littér.: 92. Bbg. Gohin 1903, p. 377. |