| SANS-SOUCI, subst. inv. A. − Personne qui ne se fait pas de souci, qui ne se soucie de rien. Synon. insouciant.Il s'est soumis à la volonté paternelle, disais-je à part moi, et il aura tué son âme pour ne pas survivre à celle qu'il aimait: oh! bien sûr que cette sans-souci de Catherine qui le recherchait n'aura eu que son corps (Balzac,
Œuvres div., t. 1, 1830, p. 303).Ce garçon est un sans-souci qui a toujours dit à tout le monde, petits et grands, tout ce qui lui passait par la tête (Sand, Meunier d'Angib., 1845, p. 62). − Empl. adj. Il est vraiment sans-souci (Rob.). B. − Rare, subst. masc. Caractère de quelqu'un qui ne se soucie de rien. Cette société féminine exceptionnelle, si bienfaisante, si gracieuse dans son sans-souci (Balzac, Fille Ève, 1839, p. 123). Prononc. et Orth.: [sɑ
̃susi]. Ac. 1718, 1740: sans souci; dep. 1762: sans-souci. Plur. v. sans-. Étymol. et Hist. 1. a) 1remoit. xives. [ms.] compaignons Sans soutie « qui ne s'inquiète de rien » (Rec. de Motets fr. des XIIeet XIIIes., éd. Raynaud et Lavoix, CCLXI, 17), attest. isolée; b) 1611 enfants sans souci « id. » (Cotgr.) − 1771 Trév.; 1718 « personne insouciante » c'est un sans souci (Ac., s.v. souci); 2. 1839 « caractère d'une personne qui est sans souci » (Balzac, loc. cit.). Comp. de sans* et de souci*; le sens 1 est sans doute à l'orig. du nom d'une troupe de théâtre du xves. qui s'appela Les Enfants sans souci (FEW t. 12, p. 72a, note 6). Fréq. abs. littér.: 15. |