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SANS-CŒUR, subst. inv.
A. − Fam., subst. masc. et fém. Personne manquant de cœur, qui est insensible à la souffrance ou à la détresse d'autrui. Et vous croyez que c'est amusant d'avoir dans sa vie, à côté de soi, un monsieur qui souffre (...) et qui, tout le temps, a l'air de vous dire (...) là, en deux mots, qu'on est une sans-cœur (E. de Goncourt,Faustin, 1882, p. 257).Elle se rappelait le bruit de la nuit, sa fille et le logeur avaient dû partir ensemble, ils se trouvaient pour sûr au fond; et, après avoir crié que c'était bien fait, qu'ils méritaient d'y rester, les sans-cœur, les lâches, elle était accourue, elle se tenait au premier rang, grelottante d'angoisse (Zola,Germinal, 1885, p. 1543).
Empl. adj. Synon. insensible.Je m'ennuie parfois des camarades; ce n'est pas comme toi, sans-cœur, qui voudrais ne jamais les revoir! (Dumas père, Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 328).
B. − Rare, subst. masc. Insensibilité. Le sans-cœur profond, horrible, féroce de l'égoïsme humain! (Goncourt,Journal, 1859, p. 616).
Prononc. et Orth.: [sɑ ̃kœ:ʀ]. Att. ds Ac. 1935. Plur. v. sans-. Étymol. et Hist. 1. 1808 subst. « homme lâche et paresseux; sans amour propre ni orgueil » (Hautel, s.v. cœur); 2. 1830 id. « personne qui ignore la pitié » vilain sans cœur (Monnier, Scènes pop., p. 7). Comp. de sans* et de cœur*. Fréq. abs. littér.: 32. Bbg. Quem. DDL t. 28.