| SAN-BENITO, subst. masc. HIST. Casaque jaune sans manches et mitre que portaient en Espagne ceux que l'Inquisition avait condamnés au bûcher. Il y avait trois sortes de san-benito: 1 ocelui du condamné qui s'était rétracté avant son jugement, dont la mitre était décorée d'une grande croix noire de Saint-André; 2 odu condamné qui s'était rétracté après jugement, mitre semée de flammes; 3 odu condamné impénitent, mitre entourée de flammes et ornée de diables (Leloir1961).Prononc. et Orth.: [sɑ
̃benito]. Att. ds Ac. dep. 1835. Rob. 1985: san-benito ou sanbenito: ,,on emploie aussi la forme sambenito. Plur. des san-benitos ds Lar. Lang. fr., inv. ds Rob. 1985. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p. 296: un sanbénito, plur. des sanbénitos. Étymol. et Hist. 1. 1611 saubenite [lire sanbenite?] ``(Cotgr.); 1618 sambenit (A. d'Aubigné, Hist. univ., éd. A. de Ruble, t. 3, p. 267); 2. 1675 San Benito (c.r. ds Journal des Sçavants, 22 avr. d'apr. P. Gason ds Fr. mod. t. 23, p. 226). Empr., d'abord sous une forme francisée (supra 1), à l'esp. sambenito « scapulaire dont on revêtait les personnes condamnées par l'Inquisition » (dep. fin xves., A. Bernáldez), d'abord « scapulaire de bénédictin » (dep. 1434 d'apr. Cor.-Pasc.), comp. de san (saint*) et Benito, corresp. esp. de Benoît.V. aussi Migl. Nome propr., p. 128. Bbg. Boulan 1934, p. 85. |