| SAMIT, subst. masc. ARCHÉOL. Riche tissu de soie lamé d'or et d'argent, utilisé jusqu'au xviies. pour confectionner des vêtements, des coussins, des reliures. Le roi parut avec une cotte de samit inde (soie violette), un surcot et un manteau de samit vermeil fourré d'hermine et un chapeau de coton (Faral,Vie temps st Louis, 1942, p. 181).Prononc. et Orth.: [sami]. Homon. sammy. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. a) Ca 1165 samit sing. (Guillaume d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 3182); ca 1170 mantiax de samiz (Chrétien de Troyes, Erec, éd. M. Roques, 6603); b) samis 1180 enseignes de samis (Alexandre de Paris, Alexandre, I, 2500, éd. Elliott Monographs, n o37, p. 56). Empr. au lat. médiév.examitus (Nierm.), par aphérèse samitus « samit » (1130 ds Latham), gr. médiév. ε
̔
ξ
α
́
μ
ι
τ
ο
ς « id. » propr. « six fils ». Cf. la var. samin (ca 1180 pignons de samin Fierabras, 50 ds T.-L.), issue de samit soit par substitution du suff. -in à la finale, soit par nasalisation de -i- sous l'infl. de la cons. précédente (FEW t. 4, p. 418a). Bbg. Möhren Négation 1980, pp. 216-217. |