| SALOPARD, subst. masc. A. − Arg. milit. [Empl. comme injure par les troupes coloniales fr.] Guerrier marocain partisan d'Abd-el-Krim, qui combattait contre la colonisation française. (Dict. xxes.). B. − Familier 1. Personne sans scrupule, dont la conduite est particulièrement vile. Synon. pop. salaud.J'ai connu dans ma jeunesse un salopard de maître verrier qui faisait souffler dans les cannes des garçons de quinze ans (Bernanos,Journal curé camp.,1936, p. 1067). 2. Synon. atténué de salaud.Il me fout une baffe, un coup de pompe tout à fait rageur, pour que je traverse au galop. (...) je pouvais plus m'empêcher de pleurer. « Petit salopard, qu'il m'engueulait, je te ferai chialer pour des raisons!... » (Céline,Mort à crédit,1936, p. 62). Prononc.: [salɔpa:ʀ]. Étymol. et Hist. 1. 1911 arg. milit. (d'apr. Esn.); 2. 1924 « salaud » (Montherl., Olymp., p. 368). Dér. de salop, v. salope; suff. -ard*. Fréq. abs. littér.: 14. Bbg. Quem. DDL t. 19. |