| SAINT-SIMONIEN, -IENNE, adj. et subst. A. − [En parlant d'une pers.] 1. (Celui, celle) qui est partisan du saint-simonisme. François trouve trop vulgaire de redevenir catholique; il trouve trop sot de se faire saint-simonien ou fouriériste (Vigny, Journal poète, 1840, p. 1129).Les rêveurs aux cheveux négligés, derniers Saint-Simoniens et premiers communistes, qui décrivaient les beautés de la société future (Larbaud, Enfantines, 1918, p. 147). 2. [En parlant d'une collectivité] Ce fut en France le mérite de l'école saint-simonienne d'avoir eu le pressentiment de ces vérités, d'avoir entrevu que l'œuvre future des chemins de fer s'inscrivait dans un vaste plan de communications mondiales, parmi lesquelles le percement de l'isthme de Suez (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum., 1921, p. 246). B. − [En parlant d'un inanimé abstr.] Empl. adj. Relatif au saint-simonisme ou à ses adeptes. Cette objection forme la seconde partie de l'adage saint-simonien, et la troisième du fouriériste (Proudhon, Propriété, 1840, p. 224).D'attribuer à chacun une récompense exactement proportionnée à ce qu'il avait accompli; c'était déjà le principe saint-simonien qui entrait en pratique (Sorel, Réflex. violence, 1908, p. 383). Prononc. et Orth.: [sε
̃simɔnjε
̃], fém. [-jεn]. Att. ds Ac. dep. 1878. Plur. Littré, Lar. Lang. fr., Rob. 1985: des saint-simoniens. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. Mots comp. 1981, p. 315: saint-simonien ou saintsimonien, plur. des saints-simoniens ou saintsimoniens. V. saint. Étymol. et Hist. 1830 doctrines saint-simoniennes (R. encyclop., t. XLVIII, p. 345); id. les saint-simoniens (ibid., p. 367). Dér. du n. du comte de Saint-Simon [1760-1825], philosophe et économiste fr. Fréq. abs. littér.: 117. Bbg. Dub. Pol. 1962, p. 414. − Quem. DDL t. 14, p. 21. − Vardar Soc. pol. 1973 [1970], p. 306. |