| SACRIPANT, subst. masc. Familier A. − Vx. Faux brave. Synon. rodomont.C'est un vrai sacripant (Ac.1835, 1878). B. − Vieilli. Mauvais sujet, homme capable de mauvais coups. Synon. bandit, chenapan, vaurien.Bande de sacripants; avoir un air de sacripant. Un vaurien, un sacripant qui se moque de la vertu des femmes, de l'honneur des maris, et est capable de tout (Ponson du Terr., Rocambole, t. 3, 1859, p. 329).Mais vous, vous êtes un voyou et un sacripant, indigne de porter l'uniforme! (Aymé, Cléramb., 1950, IV, 7, p. 227). − [En appellatif] Petit sacripant! Écoute-moi, te dis-je!... Tu ne veux pas, sacripant!... M'écouteras-tu enfin! (Adam, Enf. Aust., 1902, p. 56). − [Dans un sens atténué] Quel bon zig, et quel sacripant ça doit faire! Il paraît qu'il enjôle toutes les femmes (Maupass., Contes et nouv., t. 1, Hérit., 1884, p. 517). Prononc. et Orth.: [sakʀipɑ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Cendrars, Bourlinguer, 1948, p. 136: sacripan. Étymol. et Hist. 1. 1600 Sacripant nom d'un personnage (Ph. Desportes, Les Imitations de l'Arioste, Angélique, éd. J. Lavaud, p. 91, 185, sqq.); 2. 1713 « chenapan » (A. Hamilton, Mém. du comte de Grammont, p. 162). Empr. à l'ital.Sacripante, att. comme nom d'un roi de Circassie chez Boiardo, Berni et l'Arioste (cf. rodomont); le sens 2 est dû à l'infl. de chenapan*. Fréq. abs. littér.: 39. Bbg. Hope 1971, p. 302. − Migl. Nome propr. 1968 [1927], p. 163, 287, 302, 307. |