| SABRETACHE, subst. fém. HIST. DU COST. MILIT. Sac plat en forme de poche, faisant partie de l'équipement des cavaliers, en particulier des hussards, et que l'on suspendait à la ceinture à côté du sabre. [Un ancien hussard] est en grand uniforme, pantalon rouge collant, veste blanche à passementerie d'or, dolman bleu ciel, colback à flamme et à torsades (...) la sabretache battant la cuisse, l'aigle sur la gibecière (Hugo, Choses vues, 1885, p. 27).En 1826, le quartier Saint-Martin, à Paris, était réputé pour la fabrication des sabres en fer-blanc, des gibernes et des sabretaches en peau (D'Allemagne, Hist. jouets, 1902, p. 203).− P. méton., fam. Celui qui porte une sabretache; hussard, soldat, officier de cavalerie. S'il se déclare pour la réforme du bouton de guêtre, le voilà mis à l'index du ministre de la rue Rivoli; s'il éloigne la question comme inopportune, toutes les sabretaches de la rue Saint-Dominique parleront d'aller lui couper les oreilles (Reybaud, J. Paturot, 1842, p. 125). Prononc. et Orth.: [sɑbʀ
ətaʃ], [sa-]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1767 (Ordonnance, 25 avr. d'apr. Lar. 19e); 1800 (Boiste). Altér., d'apr. sabre*, de l'all. Säbeltasche, comp. de Säbel « sabre » et de Tasche « poche, sacoche ». Fréq. abs. littér.: 13. Bbg. Behrens D. 1923, p. 51. − Colomb. 1952/53, pp. 472-473. − Darm. 1877, p. 260. |