| RÉPRESSIF, -IVE, adj. Qui a pour but de réprimer. Autorité, éducation, force répressive; mesures répressives. Plus la loi sera répressive, plus l'esprit éclatera, comme la vapeur dans une machine à soupape (Balzac, Illus. perdues, 1839, p. 357).L'appareil répressif d'un gouvernement a toute la force des tanks et des avions. Il faudrait donc des tanks et des avions pour l'équilibrer seulement (Camus, Actuelles I, 1948, p. 156).− P. ext. [En parlant de pers.] Autoritaire. Avant, ils étaient autoritaires: « Les enfants sont faits pour obéir », disaient-ils. Ils se demandent comment ils ont pu être aussi répressifs (Le Point, 14 oct. 1974ds Gilb. 1980). ♦ Empl. subst. masc. sing. à valeur de neutre. La révolte (...) de Hoerdt ramène (...) l'attention sur les camisolages en croix et les cellules de force (...) rien n'illustre mieux la manière dont le répressif se confond avec le curatif dans ces maisons spéciales (H. Bazin, Tête contre murs, 1949, p. 345). Prononc. et Orth.: [ʀepʀesif], [-pʀ
ε-], fém. [-i:v]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. a) Méd. ca 1328 [date du ms.] « qui fait disparaître, qui résorbe (en parlant d'une enflure) » (Plantaire, éd. M. A. Savoie, p. 52, 9, hapax); b) dr. 1795 « ce qui réprime, contient dans les justes bornes » (Snetlage, Nouv. dict. fr. ds Quem. DDL t. 11). a du lat. méd. repressivus, formé à partir de repressus, part. passé de reprimere (réprimer*); b dér. de repressus d'apr. oppressif* pour servir d'adj. à réprimer*. Fréq. abs. littér.: 67. Bbg. Quem. DDL t. 13. |