| RÉORIENTER, verbe trans. Orienter (quelqu'un, quelque chose) dans une nouvelle direction. Réorienter le nouveau Beyrouth face au large, en y intégrant le front de mer. Et l'axer sur un centre vivant: commerces, banques, bureaux, immeubles d'habitation mêlés (avec zones piétonnières) pour que la vie ne s'y arrête pas dès huit heures du soir (Le Point, 28 févr. 1977, p. 77, col. 3).− Au fig. ♦ [L'obj. désigne une pers.] Réorienter un élève. L'université devra procéder à la sélection de ses étudiants (...) sous peine de faillir à sa mission, qui est de former une élite dans une atmosphère de recherche, sous peine aussi de produire des « ratés » qu'il sera de plus en plus difficile des réorienter (Capelle, Éc. demain, 1966, p. 163). ♦ [L'obj. désigne une chose abstr.] Chaque profession a ainsi une opinion tendant à réorienter l'ensemble de l'économie selon ses intérêts particuliers (Defert, Pol. tour. Fr., 1960, p. 48).L'économie soviétique, quand tout donnait à croire que son taux de croissance dût fléchir en 1928, a réorienté massivement ses institutions (Perroux, Écon. XXes., 1964, p. 646). Prononc. et Orth.: [ʀeɔ
ʀjɑ
̃te], (il) réoriente [-ɔ
ʀjɑ
̃:t]. Étymol. et Hist. 1901 (Huysmans, Ste Lydwine, p. 94). Dér. de orienter*; préf. ré- (re-*). DÉR. Réorientation, subst. fém.Action de réorienter; résultat de cette action. L'information des familles. Les chefs d'établissement doivent faciliter la réorientation des élèves qui abandonnent le lycée ou le collège en cours de scolarité (Encyclop. éduc., 1960, p. 133).Une réorientation de certaines études de géographie urbaine apparaît souhaitable (Colloque géogr. appl., 1962, p. 64).− [ʀeɔ
ʀjɑ
̃tasjɔ
̃]. − 1reattest. 1952 (E.-N. Dzelepy, in Les Temps mod., n o76, févr., p. 1377 ds Quem. DDL t. 18); de réorienter, suff. -(a)tion*. BBG. − Blochw.-Runk. 1971, p. 94 (s.v. réorientation). |