| RÉGLEMENTATION, subst. fém. Fait de réglementer, d'assujettir quelque chose ou quelqu'un à un règlement; résultat de cette action. Réglementation de l'industrie, du mariage, des prix, du travail; d'après la réglementation; réglementation relative à, concernant; réglementation en vigueur. L'industrie ne peut que végéter sous le régime de la réglementation (...) l'état d'enfance où elle était tombée au dix-septième siècle (...) était l'infaillible résultat de la substitution en tout et partout, pendant un grand nombre de siècles, de la réglementation à la liberté (J. Simon,Le Travail, Paris, Lacroix, 1866, p. 108).Vous allez communiquer à l'alcade ceux de nos arrêtés qu'il faut faire connaître à ces bonnes gens afin qu'ils commencent de vivre dans la réglementation (Camus,État de siège, 1948, 1repart., p. 221).− Rare. Réglementation de + inf.Dégradant son dieu par des réglementations de penser et de dire qui lui sont un outrage (Clemenceau,Vers réparation, 1899, p. 319). − P. méton. L'armée est une réglementation, mais en vue d'obtenir pour chacun une force plus grande que ne serait chaque force individuelle isolée (Rivière,Corresp.[avec Alain-Fournier], 1906, p. 210). Prononc. et Orth.: [ʀ
εgləmɑ
̃tasjɔ
̃], [ʀe-]. Att. ds Ac. dep. 1878. V. règlement. Étymol. et Hist. 1. 1845 « action de réglementer quelque chose » (Besch. Suppl.); cf. 1855 la réglementation de ces trafics journaliers (Goncourt, Journal, p. 209); 2. 1860 « ensemble des mesures légales et réglementaires qui régissent une question » le réseau d'une réglementation omnipotente (Id., ibid., p. 862). Dér. de réglementer*; suff. -(a)tion*. Fréq. abs. littér.: 85. |