| RÉFÉRENT, subst. masc. LING. ,,Ce à quoi le signe linguistique renvoie soit dans la réalité extra-linguistique ou univers réel, soit dans un univers imaginaire`` (Lang. 1973). Synon. référé.Pour être opérant, le message requiert d'abord un contexte auquel il renvoie, c'est ce qu'on appelle aussi, dans une terminologie quelque peu ambiguë, le référent, contexte saisissable par le destinataire, et qui est soit verbal, soit susceptible d'être verbalisé (R. Jakobson,Essais de ling. gén.,1963,ibid.).La fonction référentielle est la fonction cognitive ou dénotative par laquelle le référent du message est considéré comme l'élément le plus important (Ling.1972, s.v. référentiel).Prononc.: [ʀefeʀ
ɑ
̃]. Étymol. et Hist. 1955 ling. (Lévi-Strauss, Tristes tropiques, 2epart., 6, p. 44). Part. prés. de référer*; cf. le m. fr. referant « qui renvoie » 1618 (Ménard, Hist. de Duguescl., p. 3 ds Gdf.: referande). L'angl. referent terme de gramm. est att. comme subst. « un mot se référant à un autre » et adj. « contenant une référence » dep. 1899 ds NED. Bbg. Besse (H.). Paraphrases et ambiguïtés de sens. Cah. Lexicol. 1973, n o22, p. 20. − Hénault (A.). Les Enjeux de la sémiot. Paris, 1979, p. 183. − Kerbrat-Orecchioni (C.). L'Énonciation de la subjectivité dans le lang. Paris, 1980, pp. 34-37; 175-176. − Rey (A.). La Terminologie... In: Colloque Internat. de l'Assoc. Fr. de Terminol. 1976. Paris, 1977, pp. 37-38. |