| RÉCIPROQUEMENT, adv. D'une manière qui implique une action, une relation ou un sentiment réciproque. Synon. inversement.J'ai en province un cousin que je nomme respectueusement et familièrement mon grand cousin, et qui moins respectueusement et plus familièrement, me nomme réciproquement son petit cousin (Péguy, Grippe II,1900, p. 41).− Synon. de mutuellement.Ils s'accusent réciproquement de vol et d'usurpation (...). Tel est le sens général de leurs discours (A. France, Île ping.,1908, p. 77).On ne saurait trop s'élever contre l'idée (...) suivant laquelle enseignement et recherche se gêneraient réciproquement (Berger, Homme mod. et éduc.,1962, p. 107). − [Servant à introduire une affirmation réciproque de la première] Un mouvement rectiligne est dit uniforme lorsque sa vitesse est constante. Son accélération est évidemment nulle. Réciproquement, on démontre que tout mouvement dont l'accélération est nulle est un mouvement rectiligne uniforme (Danjon, Cosmogr.,1948, p. 22). − Et réciproquement. Et vice-versa. Ma famille a eu l'honneur d'être alliée à la vôtre, et réciproquement (Feuillet, Rom. j. homme pauvre,1858, p. 146).L'inspecteur ou l'inspectrice s'occupe aussi bien des écoles de filles que des écoles de garçons, et réciproquement (Encyclop. éduc.,1960, p. 123). Prononc. et Orth.: [ʀesipʀ
ɔkmɑ
̃]. Ac. 1694, 1718: re-; dep. 1740: ré-. Étymol. et Hist. 1. 1489 juill. « mutuellement » (Ordonnance, XX, 175 ds Gdf. Compl.); 2. 1639 et reciproquement pour introduire une prop. réciproque (Mersenne, Les Nouv. pensées de Galilée, éd. Costabel et Lerner, p. 56). Dér. de réciproque*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér.: 588. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1 136, b) 825; xxes.: a) 473, b) 804. |