| RÉCALCITRER, verbe intrans. Vieilli A. − Résister en ruant. Ce cheval ne fait que récalcitrer (Ac.).Cyprienne retenait sa jolie mule, qui récalcitrait sans cesse (Fabre,Mllede Malavieille, 1865, p. 82). B. − Au fig., littér. Ce ne fut pas toujours envers des natures aussi apaisées que celle de M. Ballanche ou de M. de Montmorency qu'elle [madame Récamier] eut à s'exercer (...) mais d'autres, que nous voyons à la fin soumis et sous le joug, combien ils ont récalcitré auparavant! (Sainte-Beuve,Caus. lundi, t. 14, 1859, p. 307). REM. Récalcitration, subst. fém.Action de résister avec opiniâtreté; résultat de cette action. Quelque pénétré qu'il fût de ce bénédicité sublime, cela ne pouvait rien changer à ses précédentes et déjà anciennes récalcitrations (Bloy,Femme pauvre, 1897, p. 162). Prononc. et Orth.: [ʀekalsitʀe]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1remoit. du xiies. « résister avec opiniâtreté » (Psautier Oxford, éd. Fr. Michel, p. 244, 22); 2. fin du xives. d'un cheval (Roques t. 2, 10269). Empr. au lat.recalcitrare « regimber », dér. de calcitrare « ruer, regimber; se montrer récalcitrant », lui-même dér. de calx « talon ». |