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RÉACTIVER, verbe trans.
BIOL. Rendre de nouveau actif. Synon. ranimer, raviver, réveiller.[La peste orientale], qui semble réactiver un virus, était capable toute seule d'exercer des ravages sensiblement égaux; puisque de tout l'équipage, le capitaine fut le seul à ne pas attraper la peste (Artaud,Théâtre et son double, 1938, p. 21).
− P. anal. Après avoir retenu la leçon webernienne, il sut réactiver le magistral apport debussyste que l'on avait définitivement assimilé, nous l'avons dit, à un vague « impressionisme » de bon ton (Samuel,Art mus. contemp., 1962, p. 236).
♦ Au part. passé. Mystérieusement innervé encore après des siècles de léthargie, on eût dit qu'après les heures de travail le cœur réactivé de la ville se remettait à battre (Gracq,Syrtes, 1951, p. 320).
REM.
Réactivation, subst. fém.a) Action de redonner vie à quelque chose. Lorsqu'il s'agit de l'homme, le passage de l'intuition au concept figure donc toujours la reprise et la réactivation d'un acte ontologique originaire (J. Vuillemin,Être et trav., 1949, p. 60).b) Méd. Méthode consistant à faire réapparaître les symptômes d'une maladie qui semblait guérie, en vue d'un diagnostic. Réactivation vasomotrice; réactivation d'un sérum; test de réactivation. Cette recherche du germe [infectieux] peut être laborieuse et il est bon de provoquer une réactivation avant de conclure à la négativité de l'examen (Ravault, Vignon,Rhumatol., 1956, p. 524).
Prononc.: [ʀeaktive], (il) réactive [-ti:v]. Étymol. et Hist. 1. 1798 « activer de nouveau » réactiver la surveillance des préposés (Rapp. du bur. centr. du 16 juillet ds Frey, p. 95); 2. 1964 pétrochim. (Lar. encyclop.). Comp. du préf. re-* et de activer*.