| * Dans l'article "ROUQUIN, -INE,, adj. et subst." ROUQUIN, -INE, adj. et subst. I. − Adj., fam. Synon. roux. A. − [En parlant du système pileux d'une pers.] De couleur rousse. Tout ce qu'il avait d'elle, c'étaient les reflets rouquins dans les cheveux, et ses yeux d'or (Triolet,Prem. accroc, 1945, p. 100).Le majordome, à tignasse rouquine (...) interpella sans préambule le soûlard (Arnoux,Zulma, 1960, p. 253). B. − [En parlant d'une pers.] Qui a les cheveux roux. Un marinier rouquin comm' l'ambre (Lorrain,Âmes automne, 1898, p. 102).Elle était toute rouquine, ma sœur, et les organisatrices de la fête ne pouvaient tout de même pas mettre une petite rouquine dans leurs voitures à fleurs (Triolet,Prem. accroc, 1945, p. 288). − Empl. subst. Personne rousse. Grand rouquin. Les brunes (...) ça vaut mieux que les blondes (...) et surtout que ces sales rouquines, avec lesquelles il n'y a pas de milieu: tout bon ou tout mauvais (Courteline,Linottes, 1912, V, p. 72).Elle détestait les roux, et ce brun-là avait un aspect de rouquin (Martin du G.,Thib., Belle sais., 1923, p. 846).V. mûri II A ex. de Roy; supra ex. de Triolet. II. − Subst. masc., arg., pop. Vin rouge. Un coup de rouquin. Un canon de rouquin (Lacassagne,Arg. « milieu », 1928, p. 182).[L'Ogre:] je me les taperai [ces enfants] (...) avec un kil de rouquin (Stollé,Contes, Petit Poucet, 1947, p. 1). REM. 1. Rouquemoute, adj. et subst.,synon. pop. de rouquin, -ine.a) Adj. [Corresp. à supra I] Trogne avinée, la voix de rogomme, (...) la chevelure rouquemoute, agressive, ébouriffée (A. Boudard,L'Hôpital, 1974 [1972], p. 51 [coll. Folio]).Empl. subst. Marcel Flaireau, le Rouquemoute (A. Boudard,L'Hôpital, 1974 [1972], p. 28).b) Subst. masc. [Corresp. à supra II] Du sirop de bois tordu [du vin rouge], le malaga des boueux, le ça-qui-s'avale... − Le rouquin, le rouquinos, le rouquemoute (J.-P. Chabrol, L'Embellie, 1968, p. 304). 2. Rouquinos, subst. masc.,var. arg. V. -os A et rouquemoute ex. de J.-P. Chabrol. Prononc. et Orth.: [ʀukε
̃], fém. [-in]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. a) 1845 Reims « homme qui a les cheveux roux » (Saubinet, Vocab. du bas lang. rémois, Reims, p. 83); b) 1914 « vin rouge » (d'apr. Esn.). Mot des parlers du nord de la France, formé de roux et du suff. dimin. -quin (empr. au néerl. -ken) ou plus vraisemblablement du pic. quin « chien ». Fréq. abs. littér.: 73. Bbg. Chautard Vie étrange Argot 1931, p. 222. − Dupire (N.). De qq. mots fr. d'orig. néerl. R. du Nord. 1934, t. 20, p. 109. |