| ROUENNERIE, subst. fém. Toile en laine ou en coton, d'abord fabriquée à Rouen, où dominent des couleurs comme le rose, le violet et le rouge et dont les dessins ou les reliefs résultent de la disposition des fils teints avant le tissage. Ce marchand tient de la rouennerie, ne vend que de la rouennerie, des rouenneries (Ac.). Je voulais (...) faire un voyage dans Rouen, voir la draperie d'abord (mais il n'y a plus de draperie), la rouennerie ensuite (mais il n'y a plus de rouennerie à Rouen; elle se fait surtout à Yvetot) (Michelet, Journal, 1842, p. 474).Ce magasin, avec ses comptoirs d'épicerie et de rouennerie, donnait par de nombreuses fenêtres sur la route (Alain-Fournier, Meaulnes, 1913, p. 224).REM. 1. Rouenne, adj. fém.,hapax. Elle la regarda donc avec courage, cette eau qui brasillait, chatoyante comme une écharpe de soie rouenne (Montherl., Songe, 1922, p. 197). 2. Rouennier, subst. masc.Fabricant, marchand de rouennerie. (Dict. xixeet xxes.). Prononc. et Orth.: [ʀwanʀi]. Tous les dict.: [ʀwa-] mais Martinet-Walter 1973 (12/17): [ʀwε-] sous l'infl. de l'orth., tendance déjà notée par Mart. Comment prononce 1913, p. 75: ,,rouennerie, sinon rouennais est mal protégé par Rouen``. Voir G. Straka ds Trav. Ling. Litt. Strasbourg t. 19 n o1 1981, pp. 186. Étymol. et Hist. 1799 (Peuchet, Dict. de la géogr. commerçante, I, introd., p. 249 ds DG). Dér. de rouen « espèce de toile fabriquée à Rouen et aux environs » (1609, Frain de la Gaulayrie, Les Vitréens et le commerce international, 52 ds Höfler 1967, p. 55); suff. -erie*. Fréq. abs. littér.: 17. |