| ROTOND, -ONDE, adj. Vieilli ou littér. A. − De forme circulaire ou semi-circulaire. Anne-Marie s'enfonçait dans sa chaise rotonde pour se sentir étayée par le dossier (Pourrat,Gaspard, 1930, p. 186). B. − [En parlant d'une pers.] Rond, gros. Chantelouve (...) était rotond et petit, bedonnait de l'estomac, ceinturait à peine son ventre de ses deux bras (Huysmans,Là-bas, t. 2, 1891, p. 28). REM. Rotonder, verbe intrans.,hapax. Durtal cherchait à analyser ce bruit qui semblait faire tanguer la chambre. Il y avait comme une sorte de flux et de reflux de sons; d'abord, le choc formidable du battant contre l'airain du vase, ensuite une sorte d'écrasement de sons qui se diffusaient, finement pilés, en rotondant (Huysmans,Là-bas, t. 2, 1891, p. 228). Prononc.: [ʀ
ɔtɔ
̃], fém. [-ɔ
̃:d]. Étymol. et Hist. 1466-83 « rond » (Martial d'Auvergne, Matines de la Vierge, éd. Y. Le Hir, 283: la lune rotunde) − 1598, Marnix de Sainte-Aldegonde ds Hug.; repris 1867 (Baudel., Curios. esthét., p. 204: maigres ou rotondes figures). Empr. au lat.rotundus « rond » (rond1*). |