| RONGEANT, -ANTE, part. prés., adj. et subst. masc. I. − Part. prés. de ronger*. II. − Adj. [En parlant de qqc.] A. − Qui altère peu à peu, qui corrode (v. ronger II B 1). Cette pluie d'acides rongeants (Faure, Hist. art, 1921, p. 216). − P. anal. [Corresp. à ronger II B 2] Ulcère rongeant. Il se fait d'abord une légère gerçure à la peau qui recouvre la tumeur, il en suinte une sérosité âcre et rongeante, qui agrandit de jour en jour cette ouverture (Geoffroy, Méd. prat., 1800, p. 330). B. − Au fig. Qui mine peu à peu sur le plan moral (v. ronger II C). Synon. rongeur.Soucis rongeants; inquiétude rongeante. La force ouverte et brutale des armées, la force sournoise et rongeante de la corruption et de la propagande (L. Febvre, Contre l'hist. diplomat. en soi, [1946] ds Combats, 1953, p. 67). III. − Subst. masc., TECHNOL. Substance chimique utilisée dans l'impression sur tissus (v. rongeage dér. s.v. ronger). Les rongeants à la poudre de zinc présentent une particularité qui les fait préférer pour le travail à la main; il n'est pas indispensable de les vaporiser le jour même (A. Lambrette, Les Apprêts text., Paris, Les Éd. text. et techn., s.d., p. 72).V. ronger I B 1 ex. de A. Lambrette. Prononc.: [ʀ
ɔ
̃
ʒ
ɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Étymol. et Hist. V. ronger. Fréq. abs. littér.: 77. Bbg. Gohin 1903, p. 236. − Quem. DDL t. 21. |