| RONFLEUR, -EUSE, subst. et adj. A. − Subst. et adj. 1. Subst. Personne qui ronfle ou qui a l'habitude de ronfler. Il ne dort pas. Le sommeil se refuse... Il insulte les ronfleurs... Il se lève. Il enjambe, il écrase des mains, il sort (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 33). − P. méton., pop. Personne endormie. Dans cette turne de sous-off' que je partage avec deux autres ronfleurs, toute la nuit, sur mon plafond à la chaux éclairé de lune, j'ai vu défiler toute notre enfance, toute notre vie commune, le lycée, après, et tout, et tout (Martin du G., Thib., Mort père, 1929, p. 1369). 2. Adj. [En parlant de qqc.] Qui produit un ronflement ou s'accompagne d'un ronflement. Au-dessus de mon front passaient des vols ronfleurs D'abeilles, de frelons (Rostand, Musardises, 1890, p. 55).Les nez rouges (...) les nez ronfleurs (Giraudoux, Siegfried et Lim., 1922, p. 77). B. − Subst. masc. 1. TECHNOL. Relais électromagnétique à lame vibrante, dont le fonctionnement se traduit par un ronflement de basse fréquence, qui remplace parfois une sonnette dans les installations téléphoniques (d'apr. Électron. 1963-64). 2. P. méton., arg. Téléphone. Donner un coup de ronfleur. La poule devait surveiller le ronfleur (Pt Simonin ill., 1957, p. 252). Prononc. et Orth.: [ʀ
ɔ
̃flœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1. 1552 « celui qui souffle » (en parlant d'Éole) (Rabelais, Quart livre, éd. R. Marichal, XLIII, 67); 2. 1559 « celui qui ronfle » (Du Bellay, Discours sur le sacre de François II, 192 ds
Œuvres poétiques, éd. H. Chamard, t. 6, p. 177); 3. 1901 (Année sc. et industr., 1902, p. 64, d'apr. Rob. 1985). Dér. de ronfler*; suff. -eur2*. |