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RONFLEMENT, subst. masc.
A. − Bruit produit à l'inspiration et parfois à l'expiration, pendant le sommeil, par certains individus. Omer se blottit, ferma les yeux, entre les ronflements paisibles du bonnetier et de son épouse (Adam, Enf. Aust., 1902, p. 325).Rien de bien agréable au ronflement d'un homme. Le bruit du dormeur est aussi celui de l'agonisant. Rien ne distingue à vrai dire le ronflement du râle; l'a-t-on bien remarqué? (Schaeffer, Rech. mus. concr., 1952, p. 57).
P. anal. Quand il parle patrie, (...) il a un ronflement de gorge, presque un roucoulement (Renard, Journal, 1891, p. 86).
B. − P. anal.
1. Bruit sourd et régulier qui évoque le ronflement d'un dormeur. Synon. ronronnement, vrombissement.Ronflement du feu, de la mer, d'un moteur, d'un tambour. Au milieu du ronflement égal et continu produit par les coups de canon, il lui semblait entendre des décharges beaucoup plus voisines (Stendhal, Chartreuse, 1839, p. 43).À la sortie de la messe, le ronflement des orgues éteint et les femmes chassées vers leurs cuisines (Peyré, Mattherhorn, 1939, p. 188).
2. ÉLECTRON. Vibration parasite à basse fréquence de la membrane d'un haut-parleur. Seuls sont (...) exempts de ronflement les appareils auxquels l'énergie électrique est fournie (...) sous forme de courant continu (Arnaud1966).
Prononc. et Orth.: [ʀ ɔ ̃fləmɑ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1553 « bruit que fait un cheval par les narines quand il a peur » (Bible, impr. Gérard, Jér. 18, 16, d'apr. FEW t. 10, p. 470a); 2. 1596 « bruit qu'on fait en ronflant » (Hulsius, ibid.); 3. 1555 « bruit d'un instrument à cordes » (P. Belon, Nature oyseaux, 49, d'apr. H. Vaganay ds Rom. Forsch. t. 32, p. 155: le ronflement des nerfs d'animaux... sur divers instruments de musique). Dér. de ronfler*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér.: 309. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 89, b) 579; xxes.: a) 798, b) 446.