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RONFLANT, -ANTE, part. prés. et adj.
I. − Part. prés. de ronfler*.
II. − Adjectif
A. − [En parlant de qqc.] Qui produit un ronflement (v. ce mot A). Et votre collègue, docteur qu'est-ce qu'il devient? (...) − Il est mort, dit le docteur, en auscultant la poitrine ronflante (Camus, Peste, 1947, p. 1470).
PATHOL. Râle ronflant. Râle sonore grave perceptible à l'auscultation, caractéristique de la bronchite. Laennec, définissant les signes d'auscultation ou de palpation, les a baptisés de ces termes dont le sens et la valeur n'ont guère changé (...) râles sibilants, ronflants, muqueux, crépitants (Bariéty, Coury, Hist. méd., 1963, p. 602).
B. − [En parlant de qqc.] Qui produit un bruit sourd et régulier, semblable au ronflement d'un dormeur. Moteur, poêle ronflant. Un gros insecte était entré (...) Jeanne, distraite par son vol ronflant, levait les yeux pour le voir (Maupass., Une Vie, 1883, p. 168).Il suffit (...) de franchir le bief et ses eaux ronflantes sur une poutre vermoulue, pour arriver sur le barrage (T'Serstevens, Itinér. esp., 1933, p. 176).
C. − Au fig., péj.
1. [En parlant d'une chose abstr.]
a) Qui est plein d'emphase, grandiloquent. Style ronflant; discours, vers ronflants; phrase, voix ronflante. Le Journal de Genève relève le lugubre silence que la réponse des alliés à l'Amérique garde au sujet des Arméniens. C'était bien la peine d'écrire vos ronflants articles, ô Barrès, au retour d'Asie Mineure (Gide, Journal, 1917, p. 614).L'aventurier de grande envergure Joseph Balsamo, plus connu sous le titre ronflant de comte Alexandre de Cagliostro (Caron, Hutin, Alchimistes, 1959, p. 50).
b) Qui laisse espérer beaucoup, mais souvent déçoit. Paroles, promesses ronflantes. Ces prospectus ronflants, ces millions que j'entendais passer dans l'air, ces entreprises colossales à bénéfices fabuleux (A. Daudet, Nabab, 1877, p. 56).
2. [En parlant d'une chose concr.] Ostentatoire. Les Hercules (...) soutenaient la fausse corniche avec un air d'aisance dû à leurs muscles ronflants à la florentine (Gautier, Fracasse, 1863, p. 491).Une barrière ronflante et contournée, sombre buisson de bronze noir, aux entrelacs balançant des corps ronds d'enfants (Goncourt, MmeGervaisais, 1869, p. 164).
Prononc. et Orth.: [ʀ ɔ ̃flɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. V. ronfler. Fréq. abs. littér.: 126. Bbg. Quem. DDL t. 3.