| ROND(-)DE(-)CUIR,(ROND DE CUIR, ROND-DE-CUIR) subst. masc. Péj. [P. réf. aux ronds de cuir qui garnissaient les sièges dans les bureaux (v. rond2E 2 a)] Employé de bureau. Synon. bureaucrate.C'était pour lui l'heure vraiment douce de la journée, où se pouvaient gaver, délecter tout à l'aise, de belle prose administrative, ses instincts de rond-de-cuir endurci (Courteline, Ronds-de-cuir, 1893, 3etabl., I, p. 91).Quel rond de cuir, quel bureaucrate fut chargé de baptiser ce village italo-espagnol? (Tharaud, Fête arabe, 1912, p. 208).− P. ext. Personne qui se comporte d'une manière mécanique et indolente, dans l'exercice d'une activité administrative. Je me suis jeté en clinique, juste au moment où j'allais devenir, comme Julien, un comptable en pipes, un rond de cuir de l'opium (Vailland, Drôle de jeu, 1945, p. 38). Prononc. et Orth.: [ʀ
ɔ
̃ḓkɥi:ʀ]. Att. ds Ac. 1935 (avec trait d'union). Plur. des ronds-de-cuir. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. Mots comp. 1981, p. 284: rond de cuir, plur. des ronds de cuir. Étymol. et Hist. 1883 (Delvau Suppl., p. 548: Rond de cuir. Vieil employé. Fonctionnaire inintelligent). Empl. méton. de rond de cuir « coussin en forme de couronne que l'on pose sur un siège » (1867, Taine, Notes Paris, p. 261); cf. rond en maroquin (1847, Balzac, Cous. Pons, p. 177), rond en cuir (1850, Id., Pts bourg., p. 132). Fréq. abs. littér.: 18. Bbg. Quem. DDL t. 17. |