| ROMANTICISME, subst. masc. HIST. LITTÉR. Synon. de romantisme (notamment dans sa phase initiale).Le romanticisme est l'art de présenter aux peuples les œuvres littéraires qui, dans l'état actuel de leurs habitudes et de leurs croyances, sont susceptibles de leur donner le plus de plaisir possible. Le classicisme, au contraire, leur présente la littérature qui donnait le plus grand plaisir possible à leurs arrière-grands-pères. Sophocle et Euripide furent éminemment romantiques (Stendhal, Racine et Shakspeare, t. 1, 1823, p. 39).− P. ext. Considérez (...) ces élèves de Polytechnique (...)! Ils se croient libéraux, avancés, soldats et fourriers du peuple, de la Liberté. Charmantes illusions (...). Romantisme, ou romanticisme, je ne sais pas exactement comme l'on dit aujourd'hui, de la science (Arnoux, Roi, 1956, p. 323). REM. Romanticiste, subst. masc.,hapax, synon. de romantique.Beau spectacle (...) dont on ne se lasserait pas s'il ne péchait par la composition (...). Trop de dispersion (...). Messieurs les romanticistes ont beau les maudire, les trois unités avaient du bon (Arnoux, Roi, 1956, p. 133). Prononc.: [ʀ
ɔmɑ
̃tisism̭]. Étymol. et Hist. 1818 (Stendhal, Qu'est-ce que le romanticisme ds Racine et Shakspeare, éd. P. Martino, t. 2, p. 9). Empr. à la forme ital.romanticismo (1818, Id., ibid., p. 10) corresp. au fr. romantisme* (cf. aussi l'angl. romanticism, 1803 « idée, fantaisie, chimère », 1824 sens mod. de romantisme ds NED Suppl.2). Bbg. Dub. Dér. 1962, p. 36. |