| * Dans l'article "ROGNE1,, subst. fém." ROGNE1, subst. fém. A. − PATHOL., vieilli. Gale, teigne et, en partic., gale invétérée. Une grosse couverture de laine (...) qu'il avait sans doute héritée de quelque mulet mort du farcin ou de la rogne (Gautier, Fracasse, 1863, p. 363). − ART VÉTÉR. Gale du porc. [La gale du porc] prend le nom de rogne. Débute généralement par la tête, pour s'étendre ensuite sur le dos, le corps (Garcin, Guide vétér., 1944, p. 141). B. − BOT. ,,Mousse qui vient sur le bois et le gâte`` (Chabat t. 2 1876). Prononc. et Orth.: [ʀ
ɔ
ɳ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1130 ruinne « gale invétérée » (Lapidaires anglo-normands, éd. P. Studer et J. Evans, V, 1081, p. 239); ca 1223 roingne (Gautier de Coinci, Miracles N.D., II Mir 25, 317, éd. V. F. Koenig, t. 4, p. 257); ca 1480 rogne (Mistére du Viel Testament, éd. J. de Rothschild, t. 5, p. 31, 37314); 2. p. anal. 1562 rongne « maladie des arbres provoquée par l'humidité » (A. Du Pinet, trad. Histoire du Monde de C. Pline Second, t. 1, p. 669); 1676 rogne « mousse qui pousse sur l'écorce des arbres » (Félibien); 1842 « maladie des oliviers dans laquelle les branches se couvrent de petites excroissances » (Ac. Compl.); 1842 « cuscute » (ibid.). Du b. lat. *ronca (d'où aussi ital. rogna, esp. roña, port. ronha), altér. sous l'infl. de rodere « ronger », de aranea « araignée », att. en 447 chez Cassius Felix au sens de « herpès [maladie de la peau] » (TLL) et qui survit dans le roum. rîie. DÉR. Rogneux, -euse, adj.Qui est atteint de la rogne (supra sens A). Sur le second palier un chat rogneux avait traîné une peau de merluche qu'il s'apprêtait à déglutir (Gide, Caves, 1914, p. 782).Deux mendiants (...): l'un idiot, l'autre tout maléficié, tout rogneux, avec du mal sur la figure, des croûtes comme un chien (Pourrat, Gaspard, 1922, p. 42).− [ʀ
ɔ
ɳø], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1694. − 1resattest. a) ca 1130 ruinnos « qui a la gale invétérée » (Lapidaires anglo-norm., éd. P. Studer et J. Evans, V, 1076, p. 239), 1176-1181 roigneus (Chrétien de Troyes, Chevalier charrette, éd. M. Roques, 6671), 13es. rongneuz (Marguet convertie ds Nouv. Rec. Fabliaux, éd. A. Jubinal, t. 1, p. 325); b) 1870 subst. (Littré); de rogne1), suff. -eux*. |