| RISSOLE1, subst. fém. GASTR. Pâte feuilletée contenant une farce à base de viande ou de poisson et qui est cuite à grande friture. On crie dans les rues les pâtés chauds et les gâteaux, les gaufres et les galettes, les rissoles (Faral,Vie temps st Louis, 1942, p. 163).Je déjeunais chez eux tous les jeudis; rissoles, blanquette, île flottante; bonne-maman me régalait (Beauvoir,Mém. j. fille, 1958, p. 13).Prononc. et Orth.: [ʀisɔl]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1260 querre la forme aus rissoles « baguenauder » (Philippe de Novarre, Quatre Ages, 117, Addition ms. E, p. 65 ds T.-L.). Altér. de roissole « sorte de pâtisserie frite » (ca 1223 dormir sur les roissoles « mener une vie faite de délices et d'oisiveté », querre le moule as roissoles « baguenauder » Gautier de Coinci, Ste Léocade, 1093 et 1100 ds T.-L.; on trouve aussi la forme rousole (Aliscans, éd. E. Wienbeck, W. Hartnacke et P. Rasch, 3561, 3633, 3656, épisode propre au ms. a), qui est sans doute due à l'infl. de roux*), issu du lat. pop. *russeola, propr. « préparation rougeâtre », fém. subst. de russeolus « rougeâtre », dér. de russus (roux*), ainsi nommée à cause de la couleur de l'apprêt. Bbg. Quem. DDL t. 13. |