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RISSOLER, verbe
ART CULIN.
A. − Empl. trans. Mettre à feu vif ou à température élevée une viande, des légumes pour en dorer la surface et la rendre croustillante. Synon. gratiner, rôtir.Pommes de terre rissolées. Garnissez-les de six beaux rognons de coq assaisonnés de sel et poivre, roulés dans la farine et rissolés au beurre (Gdes heures cuis. fr., A. Escoffier, 1935, p. 194).P. métaph. Une poussière de flammes s'éleva des routes calcinées, grillant les arbres secs, rissolant les gazons jaunis (Huysmans,À rebours,1884, p. 217).
− Empl. pronom. passif. Tous, le nez tourné vers la poêle où se rissolaient les alouettes, flairaient la bonne odeur (Zola,Terre,1887, p. 50).
B. − Empl. intrans. Cuire à feu vif ou à température élevée, de manière à prendre une couleur dorée et un aspect croustillant. Mettre un poulet à rissoler; faire rissoler des oignons, de la viande. Rien n'effaçait la haute croûte, quand, précédés d'un bruit de fricassée, achevant de rissoler dans le jus exsudé de la chair même, des ortolans apparurent dans leur caisse étroite de papier huilé (Pesquidoux,Chez nous,1923, p. 101).Des hamburgers rissolaient sur la tôle noire du four, ça sentait bon l'oignon frit et le feu de bois (Beauvoir,Mandarins,1954, p. 516).P. métaph. Un champ récemment moissonné rissole au soleil (Martin du G.,Vieille Fr.,1933, p. 1056).
Prononc. et Orth.: [ʀisɔle], (il) rissole [-sɔl]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1549 « rôtir de manière que le mets prenne une couleur dorée » (Est.). Dér. de rissole1*; dés. -er. Fréq. abs. littér.: 51.
DÉR.
Rissolement, subst. masc.Action de rissoler. Les flammes enveloppaient le rissolement des poulardes (Adam,Enf. Aust.,1902, p. 7).− [ʀisɔlmɑ ̃]. − 1reattest. 1867 (Goncourt, Journal, p. 390); de rissoler, suff. -(e)ment1*.