| RIPOSTE, subst. fém. A. − Contre-attaque vigoureuse, réponse vive et immédiate à une attaque ou à une raillerie. Prompt à la riposte; vif à la riposte; avoir la riposte rapide; attendre, craindre, donner, trouver la riposte. Un soir, une très petite fille que douze grimaces n'avaient pas réduite et qui se contentait de plonger le nez dans son assiette, leur tira la langue (...). Cette riposte les enchanta et dénoua définitivement l'atmosphère (Cocteau,Enfants, 1929, p. 74). ♦ Par riposte.Lui-même, par riposte, la plaisantait de son goût pour les choses chères, décoratives, fréquemment renouvelées. Mais alors que ces railleries n'étaient souvent qu'un badinage pour voiler le penchant insensé qui l'entraînait vers le luxe et la beauté (...) elle se croyait inférieure, trop frivole pour lui plaire jamais (Barrès,Enn. Lois, 1893, p. 112). − ART MILIT. Théorie de la riposte graduée ou de la riposte flexible. ,,Théorie stratégique américaine fondée sur la volonté d'adapter le plus exactement possible à la nature et à la puissance de la menace ou de l'action exercée par un adversaire le choix des moyens militaires à mettre en œuvre pour lui répondre`` (Lar. encyclop.). Le rejet quasi général, dans l'opinion allemande, de la doctrine de la « riposte flexible », qui reste pourtant le concept de base de la stratégie de l'Alliance en Europe (Le Nouvel Observateur, 9 janv. 1982, p. 27, col. 1). B. − Spécialement 1. ESCR. Coup porté après la parade. Ripostes composées, simples. L'étrange jeune fille (...) s'absorbait tout entière dans la contemplation des parades et des ripostes échangées entre les adversaires (Feuillet,Paris., 1881, p. 238). − P. anal., BOXE. Contre-attaque après parade du coup de pied de figure (d'apr. Sports Mod. Illustr., 1906 ds Petiot 1982). Les tornades d'été s'abattent comme des ripostes de boxe (Morand,New-York, 1930, p. 277). 2. MANÈGE. ,,Action du cheval qui rue, quand il sent l'éperon, quand on le châtie`` (Littré; dict. xixes.). Prononc. et Orth.: [ʀipɔst]. Ac. 1694, 1718: risposte, ,,les deux s se prononcent``; dep. 1740: riposte. Étymol. et Hist. 1. Ca 1527 risposte « réponse » (R. Macquereau, Chron. de la maison de Bourgogne, Panth. Litt., p. 98 ds Fonds Barbier); 1643 spéc. riposte « prompte répartie » (Saint-Amant, Rome ridicule, LXXIV, 739 ds
Œuvres, éd. J. Lagny, t. 3, p. 58); 2. 1640 escr. risposte (Oudin Ital.-Fr., s.v. risposta); 3. 1678 équit. id. (Guillet). Empr. à l'ital.risposta « réponse » (dep. 2emoit. du xiiies., Iacopone da Todi ds Tomm.-Bell.), aussi terme d'escr. dep. 1553 (C. Agrippa, ibid.), part. passé subst. de rispondere (répondre*). Fréq. abs. littér.: 195. Bbg. Hope 1971, p. 220. |