| * Dans l'article "RINGARD2, -ARDE,, subst. et adj." RINGARD2, -ARDE, subst. et adj. A. − Subst. masc., arg. du théâtre. Vieil artiste du spectacle, oublié ou sans talent, à la recherche de petits rôles. (Dict. xxes.). B. − Familier 1. Adj. et subst. a) (Personne) incapable, médiocre. Être beau, intelligent, spirituel et bon dans un monde peuplé de ringards (...), c'est être un animal bizarre dont on se détourne volontiers avec circonspection et perplexité (Le Nouvel Observateur, 12 mai 1980, p. 99, col. 1).Soyons attentionnées avec nous-mêmes, pourquoi feindre de négliger le quidam pas si ringard que ça (...) qui (...) possède l'art et la manière de nous agiter le cœur en douceur! (20 Ans, nov. 1982, p. 93, col. 3). b) (Personne) qui n'est pas dans le vent, démodé(e). Elle parle des punks au passé. Comme si elle n'en avait jamais été. « Tous des ringards. Ils ont cru qu'il suffisait de s'mettre dix mille épingles à nourrice pour être dans le coup (...) » (Le Nouvel Observateur, 12 déc. 1977, p. 68, col. 2).Maintenant aux Bains-Douches il n'y a plus que les ringards. Les chébrans (branchés, en verlan) vont au Privilège (Le Nouvel Observateur, 29 déc. 1980, p. 37, col. 2). 2. Adj. [En parlant d'une chose] Qui est ridiculement vieillot, qui est passé de mode; qui est de mauvaise qualité, de mauvais goût. Synon. démodé, vieillot.Lanzmann [dans « La Baleine blanche »] a renoncé à ses néologismes ringards et à ses calembours, il prend l'écriture au sérieux (enfin presque) (L'Express, 12 févr. 1982, p. 36, col. 1).Les Américains, qui ont réalisé les plus beaux films de science-fiction (...), savent aussi tourner les plus ringards (Le Nouvel Observateur, 4 sept. 1982, p. 9, col. 2). − Empl. adv. Il y a eu, l'an dernier, une « fête ringarde » rue Daguerre. Fallait s'habiller « ringard ». Thierry s'en souvient: « Il y avait un type qui flippait vraiment. Personne ne le connaissait. Il portait des clarks et un jean large en bas (...) » (Le Nouvel Observateur, 29 déc. 1980, p. 40, col. 1). REM. Ringardise, subst. fém.Caractère vieilli, désuet que manifeste une personne ou une chose. À tort ou à raison, l'auteur du « Million » [R. Clair] ne passe plus pour un modèle. Son cinéma traîne une assez injuste connotation de ringardise (Le Nouvel Observateur, 8 févr. 1985, p. 10, col. 1). Prononc.: [ʀ
ε
̃ga:ʀ], fém. [-aʀd]. Homon. ringard1. Étymol. et Hist. 1. 1969 « comédien médiocre » (Riv.-Car.). 2. 1977 « personne qui n'est pas dans le vent » (Le Nouvel Observateur, loc. cit.). Orig. inc. Peut-être empl. comme n. commun d'un n. propre (v. Cellard-Rey). |