| RICHELIEU, subst. masc. A. − [Avec ou sans majuscule] Chaussure de ville à lacets montant jusqu'au cou-de-pied. Les bottines ont fait place à des souliers bas. Ah! bougonne-t-il, je me tordrai les chevilles avec ces Richelieu (H. Bazin,Vipère, 1948, p. 140). B. − ART CULIN. (pâtiss.). Le richelieu est fait de galettes d'amandes pilées, sucre, vanille, beurre, marasquin et œufs (les blancs en neige dure), le tout cuit à feu doux, les galettes alternées ensuite de marmelade d'abricots et de frangipane, et pour finir l'appareil glacé au fondant (Ac. Gastr.1962). C. − Loc. adj. À la richelieu 1. ART CULIN. [Qualifiant notamment une garniture, un apprêt de poisson] ,,Á la manière d'un cuisinier du duc de Richelieu, petit neveu du cardinal`` (Ac. Gastr. 1962). Ramequin de farce de volaille accompagnée de sauce et de truffes. Menu d'un réveillon. Huîtres d'Ostende et de Marennes, Consommé aux œufs de vanneaux, Boudin à la Richelieu (Mallarmé,Dern. mode, 1874, p. 838). 2. BROD. Broderie à la richelieu ou, p. ell., richelieu. Broderie de feston agrémenté de brides avec picots (d'apr. Lar. mén. 1926, s.v. broderie). Aux draps trop généreusement brodés de « richelieu » (...) ont succédé des draps à jours de Venise (Le Monde, 3 janv. 1952, p. 9, col. 2). Prononc.: [ʀiʃ
əljø]. Étymol. et Hist. 1. 1825 boudin à la Richelieu (Brillat-Sav., Physiol. goût, p. 369); 2. 1894 le soulier Richelieu (Le Moniteur de la cordonn. et le Magasin de chaussures réunis, 15 avr., p. 320a ds Quem. DDL t. 16); 1894 Le Richelieu « id. » (ibid., p. 304a). Du n. propre Richelieu; 1 prob. du duc de Richelieu (1696-1788), v. Courtine Gastr. 1984; 2 prob. du cardinal de Richelieu (1585-1642), v. Migl. Nome propr., p. LXVII. Bbg. Quem. DDL t. 3, 14, 16. |