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RIC-RAC, RIC(-)À(-)RAC, RIC(-)ET(-)RAC,(RIC À RAC, RIC-À-RAC, RIC ET RAC, RIC-ET-RAC) loc. adv.
Familier
A. − D'une manière exacte, rigoureuse; exactement mais sans rien de plus. On lui a payé ric-à-rac tout ce qui lui était dû (Ac.). C'est compté ric-rac (Hanse Nouv. 1983). Empl. adj. [P. réf. à l'idée de rigueur contenue dans la loc. adv.] Quatre ou cinq brimborions qui donnent à l'homme l'air troupier, l'air ric-à-rac, le galbe militaire (Reybaud, J. Paturot, 1842, p. 177).
B. − Très juste, plutôt moins que plus. On avait tout juste pour la croûte et encore c'était ric et rac (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 339).
Rem. Les formes ric-rac et ric-et-rac l'emportent actuellement sur la forme ric-à-rac.
REM.
Ric-à-ric, loc. adv.,fam., synon. vieilli. de ric-rac, ric(-)à(-)rac, ric(-)et(-)rac.Je le ferai payer ric-à-ric (Ac.1798-1878).Chez monsieur Véry, je l'confesse, Je vivais un peu ric-à-ric; Mais le public me donnait la pièce (Labiche, Garçon Véry, 1850, 16, p. 324).
Prononc. et Orth.: [ʀikʀak], [-kaʀak], [-keʀak]. Ac. 1694-1878: ric-à-ric (1694-1740: ric-a-ric), 1935: ric-à-rac. Étymol. et Hist. 1611 riqueraque « complètement » (Cotgr.); 1807 ric et rac « avec une exactitude rigoureuse » (Michel (J.-F.) Expr. vic.). Onomat. cf. la var. ric à rac (1458, Arnoul Greban, Mystère de la Passion, éd. O. Jodogne, 23312) et riqueracque subst. fém. qui désigne un poème (av. 1492, Jean Molinet, L'Art de Rhétorique ds Rec. d'arts de seconde rhétorique, éd. E. Langlois, p. 247).