| RIBOUIS, subst. masc. A. − Vieilli, pop. Soulier usagé, recousu ou ressemelé; p. ext., gros soulier. Synon. godillot.Ah! mes souvenirs [de Noël] (...). Mes ribouis dans la cheminée (Rictus,Soliloques, 1919, p. 120).Informes [les souliers du Curé d'Ars] (...) bardés de pièces recousues, des godasses, des ribouis (La Varende,Curé d'Ars, 1957, p. 20). B. − P. méton., arg., pop. Pied. Se laver les ribouis. Et que j' m'en aill', clopi, clopant, Avec mes ribouis en pantouf'e (Bruant1901, p. 347).Bon dieu, fais attention où c' que tu poses tes ribouis maudits (Barbusse,Feu, 1916, p. 109). Prononc.: [ʀibwi]. Étymol. et Hist. a) 1880 riboui « soulier neuf fait avec du vieux » (Larch.), cf. Larch. 1889; b) 1901 « pied » (Bruant). Déverbal de rebouiser « remettre en forme au moyen du bouis » (1847, savates rebouisées, Féval, Fils diable, p. 182), lui-même dér. de bouis « lissoir en buis du cordonnier » (1679 Rich.). Rebouiseur « cordonnier » (1847, Féval, op. cit., p. 112), dér. à l'aide du suff. -eur2* de rebouiser, a donné par abrègement riboui(s) « savetier » (1854 d'apr. Esn.; 1860, Privat d'Anglemont, Paris Anecdote, p. 155). Cellard-Rey 1980. Bbg. Chautard Vie étrange Argot 1931, p. 362. |