| RIBAUDEQUIN, subst. masc. HIST., ARM. [Au Moy. Âge] A. − Au xives., grande arbalète fixée sur un fût mobile qui servait à lancer des javelots ferrés. Ces machines nommées des ribaudequins (...) qui lançaient au loin des javelots avec une force terrible (Barante,Hist. ducs Bourg., t. 3, 1821-24, p. 225). B. − Au xves., pièce d'artillerie composée de plusieurs bouches à feu de petit calibre, montées parallèlement sur un affût équipé de deux roues. C'étaient de petits canons ou ribaudequins portés sur deux roues comme une brouette, et qu'un homme ou deux pouvaient manœuvrer (Barante,Hist. ducs Bourg., t. 1, 1821-24, p. 228).Au XVes. étaient apparues des armes comportant plusieurs canons montées sur un affût en bois (ribaudequin) (La Gde encyclop., Paris, Larousse, t. 38, 1975, p. 8052). Prononc.: [ʀibodkε
̃]. Étymol. et Hist. 1346 « sorte de canon monté sur roues » (Comptes comm. d'Audenarde ds Gay). Empr. au m. néerl.ribaudekijn « id. » (v. Verdam), dimin. de ribaude « canon » (1340 ds Gay), lui-même empr. au fr. ribaud, ribaude, cet engin étant confié à la garde des ribauds. Bbg. Dupire (N.). De Qq. mots fr. d'orig. néerl. Revue du Nord. 1934, t. 20, pp. 108-109. |