| RETROUVAILLES, subst. fém. plur. A. − Au plur. Fait, pour des personnes, de se revoir, en particulier après une longue séparation. De touchantes retrouvailles; fêter des retrouvailles. Ô larmes, qui êtes la troisième béatitude, larmes de joie et de paix, larmes des retrouvailles et du recommencement, coulez sur cette face de douleur! (Psichari, Voy. centur., 1914, p. 241).Que de pays ensemble parcourus! Que de hasards et que d'années! Et après une longue séparation la joie de ces retrouvailles inopinées! (Claudel, Poés. div., 1952, p. 852). − Rare, vieilli, au sing. La bizarre et assez gênante chose que la retrouvaille de deux hommes séparés par vingt-cinq ans d'existences aussi disparates que la sienne, que la mienne! (Goncourt, Journal, 1873, p. 925).C'était la ville antique et la ville d'amour, pleine de renfoncements secrets pour l'attente et la retrouvaille (Montherl., Bestiaires, 1926, p. 507). B. − Au sing., vx. Action de retrouver quelqu'un, quelque chose. Cette représentation [de la vie de Jésus] où se mêle à une habile retrouvaille de la réalité des milieux, des localités, des races, des costumes, le mysticisme du peintre, produit à la longue, par le nombre, un grand apitoiement (Goncourt, Journal, 1890, p. 1118). Prononc.: [ʀ
ətʀuvɑ:j], [-aj]. Étymol. et Hist. 1. 1782 sing. « action de retrouver ce qui était perdu » (Mercier, Tableau de Paris, t. 4, p. 49); 2. a) 1873 sing. « fait de se retrouver (en parlant de personnes) » (Goncourt, op. cit., p. 925); b) 1888 plur. « id. » (Id., ibid., p. 844). Dér. de retrouver*; suff. -aille*. Fréq. abs. littér.: 17. |