| RETOQUER, verbe trans. A. − Arg., pop., vieilli. [Surtout au passif] Refuser à un examen. Synon. coller, recaler.On lui demandait: « Pourquoi êtes-vous là? Il répondait: Je viens de me faire retoquer à mon bachot (...) » (Renard,Journal,1891, p. 77). − Part. passé en empl. subst. La tête mobile de la retoquée a girouetté du côté de la joie; elle songe qu'elle va être reçue au mois d'octobre (Colette, Cl. école,1900, p. 238). B. − Fam. Frapper de nouveau à la porte. Elle toque. Plus fort, (...) Elle retoque (Butor, Passage Milan, 1954, p. 131). Prononc.: [ʀ
ətɔke], (il) retoque [-tɔk]. Étymol. et Hist. 1. 1807 lorr. être retoqué « être refusé » (Michel (J.-F.) Expr. vic., p. 167); en partic. a) 1861 arg. être retoqué [au baccalauréat] (Les Balançoires de la jeunesse ds Rigaud, Dict. arg. mod., p. 330); b) 1888 le retoqué des dernières élections (A. Daudet, Immortel, p. 166); 2. 1954 « frapper de nouveau à la porte » (Butor, loc. cit.). Dér. de toquer*; préf. re-*. |