| RESUCÉE, subst. fém. Pop., fam. A. − Nouvelle quantité d'une boisson qu'on vient de boire. Synon. pop., fam. rabiot.Réclamer une resucée de café, de vin. On en boit une petite resucée? (Sandry-Carr.1963). B. − Reprise, répétition de quelque chose; ce qui a déjà été dit, fait, lu, vu, entendu, utilisé, etc. Article, film, chapitre qui est une resucée. Je sais, je sais, se hâta de dire Lahrier qui en était à sa millième audition des sacrifices de Chavarax. Avide d'en éviter une nouvelle resucée, il aiguilla adroitement, en revint à ses moutons (Courteline,Ronds-de-cuir, 1893, 2etabl., II, p. 75).Quel salmigondis! Quel charabia! Et des individus raisonnables s'en gargarisent, gobent ces resucées de lieux communs (Arnoux,Solde, 1958, p. 155). ♦ Loc. C'est de la troisième ou de la quatrième resucée (Delvau1883). − En partic., vieilli. Ce qui a déjà servi; reste. Ah! elle lui avait apporté la resucée des autres, ah! elle s'était fait ramasser sur le trottoir, en l'enjôlant par ses mines de rosière! (Zola,Assommoir, 1877, p. 700). Prononc.: [ʀ
əsyse]. Étymol. et Hist. 1867 « chose qu'on a déjà goûtée, lue, entendue ou vue plusieurs fois » (Delvau). Part. passé fém. subst. de resucer*. |