| RESSUI, subst. masc. A. − VÉN. Fait pour le gibier de faire sécher son pelage ou son plumage mouillé par la pluie ou la rosée du matin; lieu ou moment de ce séchage. Tout restait trop trempé pour les bêtes qui s'égouttaient au ressui (La Varende, Trois. jour, 1947, p. 257).[Le cerf] s'allongera paisiblement, ses prunelles dorées pleines de songe, le poil fumant de son ressui (Genevoix, Routes avent., 1958, p. 120). ♦ Donner du ressui à (un gibier à plumes). À l'égard du gibier à plume, on lui donne du ressui en le plaçant dans un parc où il trouve du sable (Baudr.Chasses1834). B. − CÉRAM. Défaut d'une poterie composée qui, après être sortie du four, reste mate au lieu de prendre un aspect brillant. Nombre de pièces de porcelaine atteintes du défaut dit « tache de graisse ou ressui » (Larchevêque, Fabric. industr. porcel., 1898, p. 36).,,Défaut d'une poterie humide qui, en séchant fait couler l'or appliqué`` (Chesn. t. 2 1858). Prononc. et Orth.: [ʀesɥi], [ʀ
ε], [ʀ
ə-]. Martinet-Walter 1973: le ressui [ʀ
ə-], [ʀ
ε-], [ʀe] (7, 6, 4). Fér. Crit. t. 3 1788, Gattel 1841 [ʀ
ə-]. Land. 1834, Nod. 1844, Littré, DG, Barbeau-Rodhe 1930, Rob., Lar. Lang. fr., Lerond 1980 [ε], ou [e]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1. 1561 vén. (J. Du Fouilloux, La Vén., 36, 26, éd. G. Tilander, p. 78: ressuy); 2. 1828 céram. (Bastenaire, Daudenart, Art fabric. faïence, p. 382). Déverbal de ressuyer*. |