| RESSAC, subst. masc. Aller et retour violent des vagues sur elles-mêmes, lorsqu'elles se brisent contre un obstacle (d'apr. Villen. 1974). C'est ainsi que se forment les immenses éboulis dont les milliards de fragments deviendront les milliards de galets roulés par les torrents, les rivières et les fleuves jusqu'à la mer dont le ressac achèvera leur usure (Combaluzier,Introd. géol.,1961, p. 77).Prononc. et Orth.: [ʀ
əsak]. Barbeau-Rodhe 1930: un ressac [ʀ
œsak]. Att. ds Ac. dep. 1762. Etymol. et Hist. 1613 fém. ressaque (Champlain, Voyages ds
Œuvres, vol. 2, p. 81 ds Arv., p. 431); 1687 ressac (Desroches, Dict. des Termes propres de Mar., ibid.). Empr. à l'esp.resaca « ressac », d'abord saca y resaca « mouvement de flux et de reflux de la mer » (dep. 1492 d'apr. Cor.-Pasc.), de sacar « tirer » et resacar « tirer de nouveau », parce que le flux et le reflux enlèvent, repoussent de nouveau les objets qui se trouvent sur le rivage; sacar est prob. dér. de saco « sac » (cf. saccade), v. FEW t. 11, pp. 29-30; pour une autre hyp. critiquée par FEW, v. Cor.-Pasc. Fréq. abs. littér.: 53. Bbg. Kemna 1901, p. 91. − Schmidt 1914, p. 25. |