| * Dans l'article "RESCAPÉ, -ÉE,, adj. et subst." RESCAPÉ, -ÉE, adj. et subst. A. − (Personne) qui a échappé à un accident, à une catastrophe. Synon. indemne, sauf, sauvé, survivant.Les passagers rescapés; les rescapés d'un naufrage, d'un incendie; les rescapés des camps de concentration. Les rescapés du front que sont les permissionnaires parmi les vivants (Proust, Temps retr., 1922, p. 757).En 1920, (...), montant pour la première fois dans ma chaire, à l'Université de Strasbourg libérée − moi rescapé, mais face aux cimetières où dormaient, mal apaisés, les morts de deux générations fauchées dans leur fleur − comme je m'interrogeais, anxieux, sur mon devoir! (L. Febvre, Face au vent, [1946] ds Combats, 1953, p. 41). B. − P. anal. Qui a pu aller jusqu'au bout d'une épreuve difficile. Les rescapés du Tour de France (Lar. Lang. fr.). REM. Rescaper, verbe trans.,rare ou région. (Canada). Sauver. On a eu les plus grandes peines à rescaper le sauveteur. Je l'entendais claquer des dents à vingt pas (Duhamel, Journal Salav., 1927, p. 169). Prononc. et Orth.: [ʀ
εskape]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1906 subst. « personne qui a échappé à un accident, un sinistre » (Alain-Fournier, Corresp. [avec Rivière], 26 mai, p. 117: les rescapés de Courrières); 1907 (Lar. mens., avr., p. 29: les rescapés de l'Iéna [cuirassé détruit par explosion le 12 mars 1907]); 1907 adj. (ibid.: un mineur rescapé); 2. 1906 p. ext. (Barrès, Cahiers, t. 5, 1erjuin, p. 14: les rescapés du suffrage universel). Mot répandu lors de la catastrophe minière de Courrières (Pas-de-Calais) qui a coûté la vie à plus de mille mineurs le 10 mars 1906. Part. passé de rescaper, forme wall. de réchapper*; la forme pic. corresp. est récapé, mais c'est la forme rescapé, utilisée par les mineurs et sauveteurs belges, qui a été retenue par les journalistes (cf. Fr. mod. t. 2, p. 74; Dauzat Ling. fr., p. 297). Fréq. abs. littér.: 41. Bbg. Klozner (L.). Rescapé. Z. fr. Spr. Lit. 1919, t. 45, p. 154. |