| REPÉTRIR, verbe trans. Pétrir de nouveau. A. − [Corresp. à pétrir A] [Les tuiles de beurre] sont (...) reprises au bout de quelques minutes pour être repétries à nouveau et doublées, c'est-à-dire que dans le pétrissage on en marie deux ensemble (Pouriau, Laiterie, 1895, p. 365). B. − P. ext. [Corresp. à pétrir B] Je veux pouvoir pétrir et repétrir l'argile à mon gré, fondre et refondre la cire (Hugo, Corresp., 1831, p. 487). C. − Au fig. [Corresp. à pétrir C] Modeler, former d'une autre manière. On les récolte [les fuyards] pour les repétrir en forme d'armée (Saint-Exup., Pilote guerre, 1942, p. 330). REM. Repétrisseur, -euse, subst.Celui, celle qui pétrit de nouveau. On se confie à mille anonymes directeurs de conscience, à ces repétrisseurs insolents, les critiques, à ces démiurges intéressés, les éditeurs (Arnoux, Gentilsh. ceinture, 1928, p. 244). Prononc.: [ʀ
əpetʀi:ʀ], (il) repétrit [-tʀi]. Étymol. et Hist. 1. 1549 « pétrir de nouveau » (Est.); 2. 1688 repétrir qqn « en remanier le caractère » (Mmede Sévigné, Lettres, éd. M. Monmerqué, t. 8, p. 309). Dér. de pétrir*; préf. re-*. Fréq. abs. littér.: 23. |