| REPASSAGE, subst. masc. A. − [Corresp. à repasser B 3 b] 1. Action d'aiguiser une lame; résultat de cette action. Repassage d'un rasoir, d'un canif. La pierre d'ardoise est très appréciée pour le repassage des greffoirs et sécateurs (Brunet, Matér. vitic., 1909, p. 52). 2. Action de réviser un mécanisme d'horlogerie. (Dict. xixeet xxes.). 3. Action de repasser du linge, un vêtement; résultat de cette action. Repassage d'une robe, d'une veste, d'un chapeau; table de repassage. Elle me repassa mes chemises, chanta la chanson du bouvreuil. Peu de sucre au café: quoiqu'elle l'aime, elle voulait me donner presque tout. Repassage effréné, entraînement nerveux (Michelet, Journal, 1858, p. 436).Elle s'effaçait, le faisait entrer dans le couloir sombre, aux murs moisis, et imprégné d'une odeur de lessive et de repassage (Van der Meersch, Invas. 14, 1935, p. 306). − P. métaph. J'ai là [à Gênes] bien des souvenirs de mon enfance, de mon adolescence. J'ai contracté là bien des plis de mon cerveau, de ces plis que nul repassage ultérieur ne peut réprimer, effacer (Valéry, Lettres à qq.-uns, 1945, p. 89). B. − DISTILL. Action de distiller à nouveau le distillat d'une eau-de-vie faible. (Dict. xxes.). Prononc. et Orth.: [ʀ
əpɑsa:ʒ], [-pa-]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1379 « action de repasser (par exemple la mer) (Traité entre le roi d'Angleterre et le duc ds Gdf. Compl.); 2. a) 1753 « action de repasser un fer chaud sur un chapeau » (Encyclop., p. 172a, s.v. chapeau); b) 1753 « action de recarder » (ibid., p. 163b); c) 1835 repassage d'un canif (Ac.); d) 1893 « action de retoucher une montre » (DG); e) 1904 « action de repasser une eau-de-vie » (Nouv. Lar. ill.). Dér. de repasser*; suff. -age*. Cf. au sens 1 repassagium att. en lat. médiév. en 1340 (Du Cange). Fréq. abs. littér.: 22. |