| RENVERSER, verbe trans. A. − 1. Mettre une chose de façon à ce que la partie supérieure devienne inférieure, mettre dans la position opposée à la position précédente. Renverser un sablier. Personne ne savait qui tirait ni sur quoi. − Il ne doit pas être loin de six heures, dit Pinette. Hier, ils ont commencé à cinq heures quarante-cinq. Mathieu leva son poignet au-dessus de ses yeux et le renversa pour consulter sa montre (Sartre,Mort ds âme, 1949, p. 40): 1. Pour raréfier l'air dans ces récipiens, on peut employer un grand nombre de moyens différens; on a conseillé d'humecter leurs parois avec une petite quantité d'alcool que l'on enflamme, de renverser la cloche, et de l'appliquer rapidement à la surface des tégumens lorsque la flamme est sur le point de s'éteindre.
Nélaton,Pathol. chir., t. 1, 1844, p. 31. 2. P. anal. a) GRAMM. Mettre dans la position inverse à la précédente, changer l'ordre, modifier en permutant les éléments. Synon. intervertir, inverser, retourner.Renverser les termes. L'on a dit de la vieillesse qu'elle est l'hiver de la vie; renversez la métaphore et vous la trouverez également juste, en disant que l'hiver est la vieillesse de l'année (Chamfort,Max. et pens., 1794, p. 68).À faire tant de vers latins, et de si beaux, il était devenu, si j'ose dire, quelque peu libéral, à moins que l'on ne préfère renverser la phrase et dire, qu'étant né libéral (...), il n'a pu manquer de faire de beaux vers latins (Bremond,Hist. sent. relig., t. 4, 1920, p. 245).Empl. pronom. passif. Synon. s'inverser.Il est également remarquable qu'au début le tonnage transporté par les compagnies américaines était supérieur (...) à celui transporté par les compagnies européennes. La proportion se renversait vers l'année 1950 (Évol. transp. aérien marchand., 1957, p. 12). − MUSIQUE ♦ Renverser un accord. Changer l'ordre des notes d'un accord en plaçant à la basse une de ses notes autre que la fondamentale (d'apr. E. Durand, Traité harm., s.d., p. 50). Empl. pronom. passif. Les accords se renversent comme les intervalles; mais, tandis qu'un intervalle ne peut avoir qu'un seul renversement, un accord en a autant qu'il contient d'intervalles distincts (Lavignac,Mus. et musiciens, 1895, p. 223). ♦ Renverser un intervalle. Transposer la note grave à l'octave supérieure en laissant l'autre note à sa place. On renverse un intervalle en transportant le son grave de cet intervalle au dessus du son aigu; ou le son aigu au dessous du son grave (Savard,Mus. et méth. transpos., 1886, p. 91). b) Faire mouvoir en sens inverse; changer le sens de marche de quelque chose; donner une direction inverse à la direction précédente. Synon. inverser.Renverser le sens de rotation. À l'instant précis où elle sautait, je donnai un brusque coup de barre à droite. Folcoche tomba dans la rivière. Renversant la manœuvre, je réussis à lui passer sur la tête, qui érafla le fond de tôle (H. Bazin,Vipère, 1948, p. 190).Il est possible au mécanicien de modifier à volonté, aussi bien en marche qu'à l'arrêt la détente de la vapeur. Ce mécanisme permet, en outre, de renverser la marche en inversant la distribution (Bailleul,Matér. roulant ch. de fer, 1951, p. 44). − MÉCAN. Renverser la vapeur. Faire agir la vapeur sur l'autre face du piston afin de changer le sens de la marche d'une machine à vapeur. Synon. inverser* la vapeur.Un accident (...) oblige, en marche, de renverser la vapeur, pour tenter l'arrêt brusque de la machine (Armengaud,Moteurs à vapeur, t. 2, 1861, p. 236).Var. Renverser la distribution. Sur les déclivités (...), un obstacle imprévu peut mettre le mécanicien dans l'obligation de renverser la distribution (Herdner,Constr. et conduite locomot., t. 2, 1887, p. 33). ♦ Au fig. Changer sa façon d'agir. V. inverser ex. de Sartre. − MÉTÉOR., empl. intrans. [En parlant d'un courant ou de la marée] Se retourner, changer de sens. La mer ne devait pas renverser avant neuf heures du soir, et puisque John Mangles ne se souciait pas de naviguer pendant la nuit, il était mouillé là jusqu'à cinq heures du matin (Verne,Enf. cap. Grant, t. 3, 1868, p. 72). B. − Faire tomber (généralement à la renverse), jeter à terre. 1. [Le compl. désigne un animé] Renverser son adversaire. On renverse les mariés du lit, on culbute le matelas, puis on se sauve au trot, laissant les mariés confus de cet impertinent hommage (Menon, Lecotté,Vill. Fr., 2, 1954, p. 43).V. ferrade ex. de Lamartine.À la forme passive. Le petit Poussy, le fils de Madame de Scheik, a été renversé par une automobile (Chardonne,Épithal., 1921, p. 336).Empl. pronom. réciproque. Il se fit un combat merveilleux à coups de poing, à coups de pied, entre les galopins qui se poussaient et se renversaient pour gagner les deux sous promis (Champfl.,Souffr. profess. Delteil, 1853, p. 30). − En partic., fam. [Le compl. d'obj. dir. désigne une femme] Synon. bousculer (pop.), culbuter (fam.).Elle me racontait sa rupture avec mon ami, sorti de l'École Polytechnique et qui était dans les Ponts-et-Chaussées, et se redonnait à moi avec la même complaisance qu'une Allemande qu'on renverse sur un lit (Goncourt,Journal, 1889, p. 1014).V. ami ex. 68. 2. [Le compl. désigne un inanimé] Renverser une boîte de craies, une chaise, un encrier, un étalage, un verre. Bloch (...) prenait des airs faussement à l'aise, et criait très fort à un de ses amis, en lui passant avec ostentation la carte avec un geste qui renversa deux carafes d'eau (Proust,Fugit., 1922, p. 680). ♦ Loc., vieilli, fam. La marmite* est renversée (dans cette maison). Quand l'ex-roi de son cœur rentra pour dîner, elle lui dit: « J'ai renversé la marmite, mon ami. Madame de la Baudraye vous donne à dîner au Rocher de Cancale (...) » (Balzac,Muse départ., 1844, p. 238). ♦ Empl. pronom. passif. L'oscillation du navire a été si forte que les lampes les mieux suspendues se sont à la fin renversées (Valéry,Variété[I], 1924, p. 16). − [Le compl. désigne un liquide ou un contenu] Répandre. Renverser du bouillon. Soulaud, voilà qu'il a encore renversé le vin. Il n'arrive même plus à le boire. Il faut encore qu'il le renverse à terre. Et ça ne sait même plus se relever (Michaux,Plume, 1930, p. 163).À la forme passive. La sauce fut aux trois quarts renversée sur le carreau avec nombre de lardons et de petits oignons (A. France,Pt Pierre, 1918, p. 127). − P. méton. [Le compl. désigne une ou des constructions] Anéantir, démolir. On a vu des forêts déracinées, des maisons et même des villages entiers renversés de fond en comble, et balayés avant le choc immédiat de la lavange, par l'explosion de l'air fortement comprimé (Dusaulx,Voy. Barège, t. 1, 1796, p. 106).[Provera] s'enferme avec 900 hommes dans le vieux château de Cosseria (...). En vain Augereau essaie-t-il, avec 4 petites pièces et un obusier, d'en renverser les murs (Foch,Princ. guerre, 1911, p. 81). C. − Pencher, incliner vers l'arrière. Renverser le buste, la nuque, la tête. La jeune femme, qui portait un grand panier à son bras, s'assit sous le plus feuillu des abricotiers; puis, renversant la tête, elle regarda les beaux fruits avec ravissement (Bosco,Mas Théot., 1945, p. 57).À la forme passive. Christophe s'assit sous la tonnelle, le dos tourné au mur, la tête renversée en arrière, regardant le ciel limpide parmi les entrelacs de la vigne et des roses (Rolland,J.-Chr., Buisson ard., 1911, p. 1343).Empl. pronom. réfl. Se renverser dans son fauteuil. Renée s'était renversée sur l'herbe, une main sous la nuque, l'autre ramenée devant les yeux, pour se protéger du soleil (Arland,Ordre, 1929, p. 41).Empl. pronom. réfl. indir. Elle tendait sa poitrine en avant, se renversait la nuque en arrière, levait d'un mouvement brusque ses bras en l'air (Mirbeau,Journal femme ch., 1900, p. 45). − AVIAT. Effectuer, lors d'une voltige aérienne, une figure qui consiste à faire pivoter l'avion de 180 o. Je mesure des yeux la distance qui me sépare des nuages, et je cabre. Une fois encore, je renverse l'avion vers la gauche, puis vers la droite. Une fois encore, je jette un coup d'œil vers la terre (Saint-Exup.,Pilote guerre, 1942, p. 349). − CHORÉGR., empl. pronom. réfl. ,,Pencher le corps à droite ou à gauche à partir de la taille, la tête suivant le mouvement du corps`` (Meunier, Danse class., 1931, p. 137). D. − Au fig. 1. Changer, modifier complètement pour quelque chose d'opposé, de différent. Renverser la situation, une théorie, une tendance; renverser des calculs, des principes; renverser les rôles. En en faisant une cause [de la fin] on renverse [selon Spinoza] l'ordre de la nature, mettant le premier ce qui est le dernier (Hamelin,Élém. princ. représ., 1907, p. 289).À la forme passive. Je ne suis pas un saint, moi, je suis un homme ordinaire. Je ne te comprends pas, tu me dépasses, soit! Je ne discute plus, j'ai le dessous, les rôles sont renversés (Bernanos,Joie, 1929, p. 589).Empl. pronom. passif. Même si les chances de la guerre se renversaient (...) l'immense et profond ébranlement de l'esprit public russe ne serait point amorti (Jaurès,Paix menacée, 1914, p. 102). 2. Abattre, anéantir, démolir, supprimer quelque chose qui existe. Renverser des espérances, les idoles. Est-il possible que le 2 décembre ait été l'œuvre de la volonté nationale? Est-il possible que la volonté d'un peuple ait employé la force pour renverser la légalité et le droit? pour détruire le peuple lui-même? (Gambetta, 1868ds Fondateurs 3eRépubl., p. 64): 2. ... l'Angleterre, après avoir si longtemps tenu la France en suspicion comme le pays de la Révolution conquérante, favorisait maintenant des agitations qui tendaient à renverser les traités de 1815 et à les renverser là seulement où ils nous donnaient de la sécurité.
Bainville,Hist. Fr., t. 2, 1924, p. 180. − En partic. Provoquer la chute de, venir à bout de, anéantir. Renverser des tyrannies, un ministère, un cabinet. Le moyen le plus sûr de garantir et de fonder à tout jamais la politique modérée n'était-il pas, dès lors, de renverser la république et d'établir la monarchie? (Maurras,Kiel et Tanger, 1914, p. 5). ♦ Absol. C'étoit une telle école qu'il falloit à M. de Voltaire. Il est bien à plaindre d'avoir eu ce double génie qui force à-la-fois à l'admirer et à le haïr. Il édifie et renverse; il donne les exemples et les préceptes les plus contraires (Chateaubr.,Génie, t. 1, 1803, p. 306). 3. Fam. Bouleverser, agiter, troubler, provoquer une grande émotion, un trouble. Si mon père m'avait proposé d'aller à la messe l'année dernière, je lui aurais fait une réponse à la Jeune Horace, de manière à renverser un homme qui a encore un peu de raison (Stendhal,Journal, 1804, p. 185).Impossible d'ailleurs qu'on eût pu emporter loin ces deux épais vantaux; et impossible aussi qu'on eût pu les cacher par là. Une telle disparition renversait les cervelles (Pourrat,Gaspard, 1930, p. 78). ♦ Le plus souvent à la forme passive. Les graves Américains ont la tête renversée aujourd'hui par une danseuse européenne: c'est toujours leur génie industriel; il les conduit à préférer des pirouettes à des plaisirs intellectuels (Chateaubr.,Mém., t. 1, 1848, p. 350). ♦ Absol. Elle a des retours d'humilité pour moi qui dénotent une nature angélique; elle vient me baiser les mains; elle me dit des mots à renverser (Balzac,Paysans, 1844, p. 194).Il est très-vrai que la manière d'écrire de M. Thiers n'éblouit pas, ne renverse pas, ne s'impose pas, mais elle se défend (Sainte-Beuve,Nouv. lundis, t. 3, 1862, p. 194). − Loc. Ça me renverse, ça m'a renversé. Cela m'étonne, me surprend, cela m'a ébahi. En fait de jugement d'une peinture, ce que vous avez dit à Geffroy à propos de mon exposition de la rue de Séze de l'année dernière, ça m'a renversé, bouleversé, fait croire que vous étiez un vrai voyant en tableaux! (Goncourt,Journal, 1887, p. 641). Prononc. et Orth.: [ʀ
ɑ
̃vε
ʀse], (il se) renverse [-vε
ʀs]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1280 « tondre sur l'envers » (Rec. de doc. relatifs à l'hist. de l'industrie drapière en Flandre, éd. G. Espinas et H. Pirenne, t. 3, p. 45619ds G. de Poerck, La Draperie médiév. en Flandre et en Artois, t. II, p. 168), attest. isolée; 1. 1316 « retourner une chose de manière que la partie supérieure devienne la partie inférieure » tances [...] renversees « tanches préparées en tournant l'intérieur vers l'extérieur » (Jehan Maillart, Rom. du Comte d'Anjou, éd. M. Roques, 1143); 1559 [il] renversa la couppe ou estoit le poison (Amyot, Thés., 14 ds Littré); 2. ca 1440 « pencher en arrière » yeux renversés ([Martial d'Auvergne], L'Amant rendu cordelier, éd. A. de Montaiglon, 1537); 1534 se renverser tout le corps (Rabelais, Gargantua, éd. R. Calder, XXXIII, l. 33, p. 206); 1559 chaise à dossier renversé en arrière (Amyot, Pom., 41 ds Littré); 3. ca 1480 « mettre à mal profondément » nostre honneur renverse (Myst. Vieux Testament, éd. J. de Rothschild, 24907); en partic. 1535 (Olivetan, Bible, Eccles. 10, b d'apr. FEW t. 4, p. 792a); fig. 1637 (Descartes, Discours méthode, II ds
Œuvres philos., éd. F. Alquié, t. I, p. 581); 4. a) ca 1500 « provoquer la chute d'une personne ou d'une chose », ici pronom. les maisons qui tombaient et se renversoient (Commynes, Mém., éd. J. Calmette, I, 167); 1671 fig. renverser tout cet obstacle (Molière, Fourberies de Scapin, II, 1); b) 1832 « répandre le contenu d'un récipient qui a basculé » ici pronom. toute la graisse se renversa dans le feu (Hugo, N.-D. Paris, p. 104); 5. a) 1538 « bouleverser radicalement » (Est.); b) 1675 « étonner grandement » (Mmede Sévigné, Corresp., éd. R. Duchêne, t. 1, p. 732); 1830 renversant part. prés. adj. « qui produit un étonnement capable de faire tomber à la renverse » (Balzac,
Œuvres div., t. 2, p. 203); 6. 1572 « faire aller en sens inverse » (Amyot, Comm. discern. le flat., 31 ds Littré); en partic. a) 1705 mus. fugue renversée (Brossard, p. 298); b) 1842 paléogr. écriture renversée (Ac. Compl.); c) 1868 intrans. mar. la mer [...] renverse (Verne, loc. cit.); d) 1861 renverser la vapeur (Armengaud, loc. cit.). Comp. du préf. re-* et de l'anc. verbe enverser, 1119 « mettre sur le dos, inverser, retourner » (Philippe de Thaon, Comput, 2607 ds T.-L.), 1160-74 « [faire] tomber à la renverse » (Wace, Rou, éd. A. J. Holden, II, 4056), dér. de l'anc. envers « à la renverse, sur le dos », v. envers2. Fréq. abs. littér.: 2 241. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 3 782, b) 3 993; xxes.: a) 2 728, b) 2 522. DÉR. 1. Renversable, adj.a) [Corresp. à supra A 2] Que l'on peut modifier en permutant les éléments. Les préraphaëlites (...) avaient des formules pour leur art; elles sont renversables, quand on connaît les résultats (Alain-Fournier,Corresp.[avec Rivière], 1906, p. 274).Mus. Qui peut être permuté, interverti. Deux parties [musicales] combinées de telle sorte que chacune d'elles puisse servir de basse à l'autre forment ce qu'on appelle un contrepoint double ou contrepoint renversable à deux parties (E. Durand,Traité harm., s.d., p. 204).b) [Corresp. à supra C] Qui peut être incliné, penché en arrière. L'on avait le choix, en arrivant, entre un fauteuil défoncé et un fauteuil renversable (Breton,Nadja, 1928, p. 33).Fauteuil (...) à dossier renversable, avec appui-tête et tabouret à hauteur variable (Catal. instrum. chir. (Collin), 1935, p. 134).c) Au fig. [Corresp. à supra D 3] Dont on peut obtenir la démission. Le rêve de gouvernement de Barrès (...) serait un président nommé pour dix ans, avec des ministères composés de gens n'appartenant pas à la Chambre et par cela moins renversables (Goncourt,Journal, 1895, p. 720).− [ʀ
ɑ
̃vε
ʀ-sabl̥]. − 1resattest. a) 1842 bot. (Ac. Compl.), b) 1845 « qui peut être renversé » (Besch.), en partic. 1895 mus. (Lavignac, Mus. et musiciens, p. 380); de renverser, suff. -able*. 2. Renverseur, -euse, subst.[Gén. au masc.] a) Celui, celle qui renverse. Le mort est aussi mal élevé en son genre que le renverseur de quilles (Jankél.,Je-ne-sais-quoi, 1957, p. 182).b) Au fig. Celui, celle qui renverse, abolit, détruit. Il me semble que si je pouvais une fois aborder ce grand renverseur d'Empires [Bonaparte], je lui dirais certaines choses dont il se souviendrait (J. de Maistre,Corresp., 1807, p. 410).Autant qu'il put, il fit de la science allemande un temple protestant et non plus une basilique aux mille voix. Ce renverseur d'images ôtait au passé sa poésie, et il ne voyait pas que par là il tuait le présent (Quinet,All. et Ital., 1836, p. 72).− [ʀ
ɑ
̃vε
ʀsœ:ʀ], fém. [-ø:z]. − 1resattest. a) 1486 [éd.] « celui qui renverse » (Raoul de Presles, Cité de Dieu, VII, Exp. sur le Ch. XI ds Gdf. Compl.), attest. isolée, à nouv. ds Pomey 1671, b) 1571 « charrue à versoir » le renverseur et perche (Bellefor., Secr. de l'agric., p. 207 ds Gdf. Compl.), c) av. 1659 renverseur de noms « faiseur d'anagrammes » (Colletet ds Trév. 1704), d) 1660 renverseur [...] de sel « celui qui mesure à ras le sel » (Bail Gauthier, 6 mars ds Littré); de renverser, suff. -eur2*. BBG. − Gohin 1903, p. 305. − Quem. DDL t. 7 (s.v. renverseur). |