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* Dans l'article "RENTRAIRE,, verbe trans."
RENTRAIRE, verbe trans.
A. − Coudre, joindre bord à bord (deux morceaux d'étoffe) par une couture invisible. (Dict. xixeet xxes.).
B. − Recoudre les relais d'une tapisserie de haute ou basse lisse; refaire la trame ou la chaîne d'une tapisserie endommagée (Dict. xixeet xxes.).
C. − Refaire des portions de trame et de chaîne d'un drap, d'un tissu, lorsqu'une déchirure s'est produite lors du tissage (Dict. xixeet xxes.). Synon. stopper.
Prononc. et Orth.: [ʀ ɑ ̃tʀ ε:ʀ], (il) rentrait [-tʀ ε]. Att. ds Ac. dep. 1694. Littré, Rob., Lar. Lang. fr.: -traire ou -trayer. Conjug. v. traire. Étymol. et Hist. 1. 1404 « rejoindre bord à bord deux morceaux d'étoffe en dissimulant la couture » rentraire aumuches (26 août, Reg. des métiers, f o43 r o, De l'aumucherie, A. Tournai ds Gdf. Compl.); 2. 1611 « refaire des portions de trame ou de chaîne lorsqu'une déchirure s'est produite dans une étoffe » (Cotgr.); 3. 1690 tapiss. (Fur.); 4. 1694 « faire une reprise non apparente » (Ac.). Dér. de l'a. fr. entraire proprement « tirer », ca 1160 pronom. « s'approcher » (Enéas, 4315 ds T.-L.), qui s'est lui-même spécialisé dans la même technique dès le xiies. ca 1165 seie bien entraite (Troie, 16544, ibid.), du lat. intrahere « traîner, tirer »; le préf. re- s'explique par le mouvement de va-et-vient qu'on exécute avec l'aiguille (Bl.-W.2-5).
DÉR. 1.
Rentraiture, subst. fém.Couture faite en rentrayant. Cela est si bien rentrait qu'on ne voit pas la rentraiture (Ac.).[ʀ ɑ ̃tʀety:ʀ], [-tʀ ε-]. Att. ds Ac. dep. 1694. 1resattest. a) 1530 rentreture « couture faite en rentrayant » (Palsgr., p. 200), 1549 rentraicture (Est.), 1680 rentraiture (Rich.), b) 1960 tapiss. (Lar. encyclop.); de rentraire, suff. -ure1*.
2.
Rentrayage, subst. masc.Action de rentraire; résultat de cette action. Synon. stoppage. (Dict. xixeet xxes.). [ʀ ɑ ̃tʀ εja:ʒ]. Att. ds Ac. 1935. 1reattest. 1802 (Flick); de rentraire, suff. -age*.
3.
Rentrayeur, -euse, subst.Celui, celle qui rentrait. Porter un habit, un manteau au rentrayeur, à la rentrayeuse (Ac. 1798-1878). [ʀ ɑ ̃tʀ εjœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1694. 1resattest. a) 1470 rentraieur de tapisserie (20 déc., Act. du Parl., A.N. ds Gdf. Compl.), b) 1564 « ouvrier, ouvrière qui répare les déchirures dans les étoffes » (Thierry); de rentraire, suff. -eur2*.
BBG.Dauzat Ling. fr. 1946, p. 258.