| RENOM, subst. masc. A. − Opinion que se fait le public sur une personne ou sur une chose. Synon. réputation.Monsieur Coignard, tous les prêtres qui recherchent la société des femmes galantes y laissent leur vertu et leur bon renom (A. France, Opin. J. Coignard, 1893, p. 62).Lorsque la révolution pointa, ils rejoignirent les Blancs au camp de Jalès, dans ce canton sauvage auquel l'auberge de Peyrereilhe a donné par la suite un affreux renom (Pourrat, Gaspard, 1925, p. 133). B. − Opinion favorable largement répandue dans le public sur quelqu'un ou sur quelque chose. Synon. célébrité, notoriété, renommée.Acquérir du renom. Il n'est pas de peuple, ayant acquis dans le monde quelque renom, qui ne se glorifie avant tout de ses annales militaires: ce sont des plus beaux titres à l'estime de la postérité (Proudhon, Guerre et paix, 1861, p. 32).Tant pis pour Picquart, tant pis pour le bon renom de la France, si l'intérêt de l'Allemagne commande au soldat allemand et à son chef suprême de se faire, par leur silence, complices du crime public! (Clemenceau, Vers réparation, 1899, p. 527). − De renom. [En parlant d'une pers. ou d'une chose] Synon. fameux, illustre, renommé, réputé.Médecin, consultant de renom; restaurant de renom. Depuis 1870, l'introduction par les Américains de groupes dans les cirques européens a permis des effets d'ensemble. Une entreprise de renom se doit maintenant d'avoir un important troupeau d'éléphants (Hist. spect., 1965, p. 1528). Prononc. et Orth.: [ʀ
ənɔ
̃]. Homon. renon. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1176 « opinion que le public a d'une personne ou d'une chose » (Chrétien de Troyes, Cligès, éd. A. Micha, 341); 2. 1508 « bonne renommée, célébrité » (L'Arrest du Roy des Rommains ds Anc. poés. fr., VI, 148). Déverbal de renommer*. Fréq. abs. littér.: 277. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 333, b) 396; xxes.: a) 579, b) 331. Bbg. Robreau (Y.). L'Honneur et la honte: leur expr. ds les rom. en prose du Lancelot-Graal. Genève, 1981, pp. 95-98. |