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REMPLOI, subst. masc.
A. −
1. DR., FIN. Fait ou obligation d'employer les capitaux provenant de l'aliénation d'un bien propre ou dotal à l'acquisition d'un bien de même valeur. Vendre à charge de remploi. Les remplois et récompenses dus par la communauté aux époux, et les récompenses et indemnités par eux dues à la communauté, emportent les intérêts de plein droit du jour de la dissolution de la communauté (Code civil, 1804, art. 1473, p. 271).
2. P. ext. Nouvel emploi d'une somme d'argent devenue disponible. Les Suez de ma dot, comment en as-tu fait le remploi? Je sais bien que tu m'as demandé de signer d'autres papiers... Je lui indiquai le chiffre de l'énorme bénéfice que j'avais réalisé pour elle, à la veille de la baisse. Je lui expliquai le remploi que j'en avais effectué en obligations: − Ta dot a fait des petits, Isa (Mauriac,Nœud vip., 1932, p. 196).
B. − Synon. de réemploi (dér. s.v. réemployer).
− CONSTR. Utilisation, dans une construction, d'éléments provenant d'une construction plus ancienne. Il est certain qu'à l'époque la plus prospère de l'Empire [romain], malgré les remplois d'anciennes pierres, les cités antiques en étaient encombrées (...) stèles et surtout bases de statues se pressaient en files ininterrompues (L'Hist. et ses méth., 1961, p. 457).
Rem. En dr., seul remploi est utilisé. Il est plus cour. que réemploi dans le domaine de la constr.; dans les autres empl., réemploi se généralise.
Prononc. et Orth.: [ʀ ɑ ̃plwa]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1480 dr. remploy (doc. de Béthune ds G. Espinas, Origines du droit d'association, t. 2, p. 167); 1611 « nouvel emploi d'une chose quelconque » (Cotgr.). Déverbal de remployer1*. Fréq. abs. littér.: 19.