| REMORQUEUR, subst. masc. MARINE I. − Bâtiment à propulsion mécanique de tonnage moyen, assez large et doté de moteurs puissants, construit spécialement pour déplacer ou manœuvrer les navires dans un port, sur un fleuve ou parfois en mer. Remorqueur petit, trapu; remorqueur de port, de haute mer; cri, sirène d'un remorqueur. Au milieu de la navigation pénible des remorqueurs aux muscles tendus, se faufilaient les avisos de la santé ou les vedettes de pilotes (Morand,New-York,1930, p. 28).Des remorqueurs, à la proue, minuscules à côté de la masse des transatlantiques, s'impatientaient, vomissaient une fumée noire (Van der Meersch,Empreinte dieu,1936, p. 176). Rem. Quand le bateau qui remorque n'est pas destiné à cette tâche on l'appelle remorquant. ♦ P. métaph. Ainsi l'amour universel est le créateur et le remorqueur du progrès vital; mais il n'a cette puissance que par la concentration du sujet (Michelet,Journal,1856, p. 298).V. engraver2ex. 1. − Empl. adj. Le nouveau canal de la Nord-Hollande est commode, mais fort cher. Il faut des chevaux, ou un bateau remorqueur (Michelet,Journal,1837, p. 241).P. anal. Avion remorqueur; locomotive remorqueuse. II. − Marin, mécanicien qui monte un bateau servant au remorquage. (Dict. xixeet xxes.). Prononc. et Orth.: [ʀ
əmɔ
ʀkœ:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1835 (1835, 1935 masc., 1878 masc. et fém.). Étymol. et Hist. 1817 adj. (Bull. de la Sté d'encouragement pour l'industrie nationale, n o156, juin, p. 133 ds Quem. DDL t. 21); 1834 subst. « bateau avec lequel on remorque » et « marin qui monte les bateaux remorqueurs » (Boiste). Dér. de remorquer*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér.: 67. Bbg. Kemna 1901, p. 90. |