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REMONTANT, -ANTE, adj. et subst. masc.
I. − Adjectif
A. − Qui suit un mouvement qui va vers le haut. Le lacis des allées sablées et remontantes, la perspective des immenses charmilles terminées par quelque statue blanche qui se découpe dans le bleu comme sur le fond lumineux d'un vitrail (A. Daudet, Nabab, 1877, p. 202).
B. − Au propre et au fig. Qui parvient à la surface. Je vois bien cette lutte, cette riche barbarie perpétuellement remontante, et qui veut, avec une obstination effroyable, détruire la mince civilisation dont est recouverte notre animalité (Barrès, Maîtres, 1923, p. 278).
C. − HORTIC. Qui fleurit à diverses époques de l'année. Les rosiers remontants, ceux préférables à tous pour former des corbeilles, en ce qu'ils fleurissent pendant une grande partie de l'été, demandent des soins particuliers pendant le cours de leur végétation (Gressent, Créat. parcs et jardins, 1891, p. 619).Résédas, œillets, roses remontantes aux tons de chair y foisonnent [au marché de Bâle] (Lorrain, Sens. et souv., 1895, p. 280).
II. − Adj. et subst. masc. [Aliment, médicament] Qui redonne des forces. Synon. fortifiant, reconstituant.[Le pharmacien:] − Il venait me demander un remontant, pour faire l'amour (L. Daudet, Médée, 1935, p. 205).La Quintonine, aliment d'épargne par sa Kola, en même temps que puissant « remontant », soutient l'organisme (L'Œuvre, 18 févr. 1941).
Prononc. et Orth.: [ʀ əmɔ ̃tɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1680 subst. « extrémité de la bande du baudrier » (Rich.); 2. 1842 hortic. roses remontantes (Mozin-Peschier); 3. 1852 subst. « ce qui redonne de l'énergie » (J. Humbert, Nouv. gloss. genev., p. 148: un verre de bon vin est un remontant); 1904 adj. (Nouv. Lar. ill.: un petit vin remontant). Part. prés. adj. et subst. de remonter*. Fréq. abs. littér.: 763. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1 061, b) 1 341; xxes.: a) 1 229, b) 880.