| RELIQUAIRE, subst. masc. Sorte de coffret de forme variable, généralement très décoré, où sont enfermées les reliques des saints et des martyrs exposées à la vénération des fidèles. Les plus jolies femmes [à Naples] ôtent leur chapeau pour que le prêtre puisse appliquer sur leur front le reliquaire qui contient le vénérable sang [de saint Janvier] (Stendhal,Prom. ds Rome, t. 1, 1829, p. 91).J.-C. Cahier (...) livra d'importantes pièces aux églises françaises et même étrangères. Notre-Dame de Paris reçut de lui, en 1806, un reliquaire de cuivre doré d'or moulu pour contenir la Couronne d'épines restituée à la cathédrale par ordre de Napoléon. Ce reliquaire, formé de trois anges soutenant un globe, est remplacé vers 1860 par un autre dû à Poussielgue-Rusand (Grandjean,Orfèvr. XIXes., 1962, p. 60).− En appos. Buste, statue reliquaire. Au commencement du XIesiècle, Bernard, écolâtre de Chartres, (...) avait rencontré en Auvergne quelques statues reliquaires que l'on y vénérait (Hourticq,Hist. art, Fr., 1914, p. 30). − Au fig. J'éprouve je ne sais quel spasme de sympathie en recevant votre lettre et une autre ensemble arrivée de Provence qui semblent apporter des âmes dans leurs plis. Deux envois des deux amis encore seuls dans mon reliquaire des amis! (Valéry,Corresp.[avec G. Fourment], 1890, p. 115). Prononc. et Orth.: [ʀ
əlikε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1328 un grant reliquaire à plusieurs reliques (Inventaire apr. décès ds L. C. Douët d'Arcq, Nouv. rec. de comptes de l'Argenterie, Paris, 1874, p. 50). Dér. de relique*; suff. -aire*. Fréq. abs. littér.: 91. |